Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Passé par les États-Unis pendant près de deux décennies, Tony Parker ne s’est pas éloigné du basket-ball puisqu’il est désormais président de l’ASVEL. La NBA ne l’a d’ailleurs pas oublié, prenant contact avec lui pour faire avancer un dossier monumental.
La NBA se porte bien, très bien même. Le nouveau contrat télévision est colossal, les franchises ont plus de valeur que jamais et les projets d’expansion suivent tranquillement leur cours. Autant dire que la grande ligue devrait subir pas mal de changements dans les années à venir, qui pourraient également concerner l’Europe.
En effet, ce n’est pas un secret que la NBA souhaite créer son propre championnat sur le Vieux Continent. La question est de savoir si elle peut s’accorder avec l’Euroleague pour travailler de concert, ou si cette nouvelle compétition lui fera concurrence. Interrogé par l’Équipe, Tony Parker a confié être directement impliqué dans le dossier :
La NBA m’a contacté, oui, et je participe aux discussions. Mais en raison de clauses de confidentialité, je ne peux en dire plus. C’est un moment clé pour le basket européen. L’Euroleague a fait un travail incroyable ces 25 dernières années. Je suis fier d’y avoir réinstallé le basket français un temps banni. J’ai eu une réunion avec Adam Silver et Mark Tatum. Il s’agissait de parler basket européen et de ramener tout le monde à la table : NBA, Euroleague et FIBA.
TP rêve d’une fusion entre la NBA et l’Euroleague
Pour le moment, le projet d’une unification des deux grands championnats de basket-ball semble mal embarqué puisque l’Euroleague a rejeté une première offre. Le risque est de voir la NBA se lasser et basculer pour de bon sur la création d’un tournoi faisant concurrence à la référence européenne. Pas une bonne idée selon TP, qui se dit persuadé qu’une fusion pourrait permettre à la balle orange de grandir un peu plus.
Ce serait dommage qu’on se retrouve, comme aux USA à une autre époque, avec la NBA et l’ABA. Car il ne faut pas s’y tromper : soit on trouve un accord, soit la NBA viendra seule. Il faut imaginer une fusion ou un partenariat. On connaît la puissance de la marque, son savoir-faire en marketing, avec son dernier contrat TV. Sans atteindre ces sommes, le basket européen peut changer de dimension.
C’est le deuxième sport mondial après le foot. Peut-on viser le rugby en France ? Ils sont bien installés, mais c’est un bon objectif à se fixer. (…) On ne peut pas se passer de la NBA. On aimerait y participer, mais le but est qu’on allie nos forces, pour faire un truc jamais vu auparavant, tout en s’assurant qu’aucun club historique européen ne soit laissé sur le côté.
Tony Parker rêve ouvertement d’une fusion entre l’Euroleague et la NBA et à priori, cette dernière est du même avis puisqu’elle aurait déjà contacté l’ancien international français à ce sujet. Reste à savoir si un projet aussi colossal peut voir le jour.