Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Après des débuts prometteurs à l’ASVEL, Matthew Strazel s’est imposé comme un excellent meneur à Monaco. Mais pour atteindre le niveau EuroLeague et l’équipe de France, il a dû éviter les nombreux pièges de la vie en Principauté…
Pour réussir au plus haut niveau il ne faut pas seulement du talent et un peu de chance, il faut aussi un mental assez solide pour résister aux pièges du quotidien. Car avec l’argent et la célébrité viennent généralement les tentations, et elles peuvent avoir un impact clair sur les performances d’un joueur.
Si James Harden avait la capacité d’enchainer les soirées dans les clubs pour adultes et les matchs à 50 points lors de son passage à Houston, tous les basketteurs ne le peuvent pas. Victor Wembanyama par exemple, pour mettre toutes les chances de son côté, s’est imposé une routine militaire depuis son arrivée en NBA. Il mange bien, ne sort pas, coupe les écrans assez tôt dans la soirée et dort beaucoup pour favoriser la récupération.
Matthew Strazel évoque la vie à Monaco
S’il n’a pas le même salaire que ces immenses superstars, Matthew Strazel évolue lui aussi dans un contexte propice aux débordements. Meneur vedette de l’AS Monaco et de l’équipe de France, il a rapidement perçu les dangers des casinos et des grands palaces. Interrogé à ce sujet par Skweek, l’ancien de l’ASVEL a fait preuve d’une grosse maturité.
À Monaco il y a plein de pièges dans lesquels il ne faut pas tomber. Je vais les citer, il y a le casino, le monde de la nuit, le luxe. Moi j’étais encore un jeune joueur quand je suis arrivé, même si j’étais professionnel depuis un bon moment. Mais je n’avais encore rien prouvé, il ne fallait pas tomber dans ce côté là et rester dans le réel, être la pour travailler et progresser. J’ai réussi à le faire, mais ce n’est pas facile.
Jouer à Monaco, aussi bien pour les footballeurs que pour les basketteurs, c’est l’assurance de toucher un bon salaire et de vivre dans un cadre d’exception, mais attention à ne pas tomber dans les pièges que représentent le luxe, les casinos, les soirées et le beau temps. Arrivé dans la Principauté à seulement 20 ans, Matthew Strazel aurait pu se perdre et passer à côté de sa carrière.
Encadré par Tony Parker au cours de sa formation à l’ASVEL, le meneur de l’équipe de France a eu la chance d’apprendre le métier sous la houlette du plus grand joueur français de l’histoire. Avec un tel exemple et ses conseils, il est forcément plus facile de comprendre la valeur du travail et les enjeux d’une bonne hygiène de vie.
Matthew Strazel est arrivé à Monaco dans la peau d’un jeune homme, il est aujourd’hui un grand professionnel. Mis face à la tentation dès ses premiers pas sur le Rocher, le meneur a compris ce qu’il fallait sacrifier pour faire une grande carrière.