Ex-joueur, Nicolas Escudé sans détour : « Gasquet, Monfils et Tsonga ? Aucun n’a…

Nicolas Escudé et Jo-Wilfried Tsonga
FFTT (DR) / Amazon Prime (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Tandis que le tennis français espère que l’émergence d’Arthur Fils permettra de colmater une brèche qui se fait de plus en plus préoccupante, la statistique gonfle chaque année : voilà désormais 42 ans qu’aucun tricolore n’a remporté un tournoi du Grand Chelem. Une situation embarrassante sur laquelle est revenu Nicolas Escudé.

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La génération dorée du tennis français n’a eu qu’un malheur : tomber sur la génération dorée de l’histoire du tennis mondial. Pourtant, certains joueurs étrangers ont réussi à glaner un tournoi du Grand Chelem ici et là – mais pas Richard Gasquet, Gaël Monfils, Jo-Wilfried Tsonga et consorts, même s’ils sont parfois passés proches.

La dure vérité de Nicolas Escudé sur les stars françaises

Tout a pourtant été essayé, puisque la FFT se creuse la tête depuis d’innombrables années pour trouver comment rompre la malédiction. Les joueurs aussi, puisqu’ils ont notamment essayé de recourir à des entraîneurs étrangers. Un choix qui n’a pas payé, comme l’a rappelé Nicolas Escudé :

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Si les entraîneurs français sont trop gentils ? Je n’y crois pas une seconde. Ce qui discrédite les entraîneurs français, c’est qu’aucun d’entre eux n’a gagné un Grand Chelem avec un Français depuis 1983. On part de ce constat pour dire que les entraîneurs français sont nuls. Mais que ce soit Gasquet, Monfils, Tsonga ou Simon, ils n’ont jamais gagné de Grand Chelem avec leurs coaches étrangers même si parfois, ça a extrêmement bien marché.



Au final, pourquoi les Bleus n’ont-ils jamais vraiment gagné de Grand Chelem ? Il n’y a peut-être pas à chercher plus loin qu’un différentiel de talent, de mental et de physique par rapport aux monstres du circuit des dernières années. C’est en tout cas l’avis de Richard Gasquet qui, un brin irrité, avait expliqué de manière claire et nette :

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C’est assez français, ça. Sincèrement, ce n’était pas un problème mental quand on perdait. C’est qu’ils jouaient mieux que nous. Au niveau intensité, physique, mental, ils étaient plus forts. C’est impossible d’avoir un mental faible quand on est Top 10. C’est un peu la méconnaissance des gens à propos du tennis.

Moi, mon service, et d’autres joueurs français, avaient aussi leurs faiblesses. Et quand tu voyais les meilleurs… Djokovic, je ne vois pas de faiblesse, Nadal non plus. Federer, n’en parlons pas. Il faut parfois être un peu plus cartésien et connaître un peu mieux le tennis.

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Coachs français, coachs étrangers, préparation plus intensive, moins intensive… Tout a été essayé ou presque ces 40 dernières années pour trouver un successeur à Yannick Noah, en vain. Et force est de constater que plus le temps passe, et plus l’espoir s’amenuise chez les aficionados de la balle jaune en France…

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