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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Arrivé en NBA en même temps que LeBron James, Carmelo Anthony a toutefois décidé de prendre sa retraite bien avant le King, en mai 2023. Une décision mûrement réfléchie et qui trottait soi-disant dans sa tête depuis un incident bien précis en plein match.
Issu de la même génération qu’un certain LeBron James, il n’a dès lors pas attendu de débarquer en NBA pour faire l’objet de rapprochements avec lui. Carmelo Anthony était lui aussi désigné comme une future star dès son cursus de lycéen et a également su répondre aux énormes attentes qui l’entouraient. Ce, sans réussir toutefois à tenir la comparaison avec son illustre homologue et ami.
Ainsi, tout au long de sa brillante carrière, l’ailier de renom aura couru derrière une bague de champion qu’il n’a finalement jamais remportée. Les quatre que LeBron compte à son palmarès viennent donc quelque peu plomber son héritage, mais n’ont pas altéré les bons rapports qu’il a toujours entretenus avec lui. Rapports qui les ont d’ailleurs conduits à faire équipe avant que Melo ne raccroche les sneakers.
Le surnom qui a poussé Carmelo Anthony vers la retraite
Auteur d’une ultime saison aux côtés de James dans les rangs des Lakers, Anthony n’a par la suite pas retrouvé d’employeur. C’est donc par la force des choses qu’il a annoncé la fin de sa carrière en mai 2023, malgré sa volonté de prolonger encore un peu le plaisir. Cela dit, son retrait des parquets ne serait pas totalement venu de nulle part. Dans son podcast 7PM in Brooklyn, il explique en effet :
Carmelo Anthony : J’ai voulu prendre ma retraite dès qu’on a commencé à me traiter de « Vieux » sur les parquets. Quand j’inscrivais un panier, des jeunes joueurs se mettaient à dire, « Oh, vintage ! »
Froissé par ce surnom qui témoignait de sa relative vieillesse, l’ex-leader de Denver se souvient notamment d’une interaction du genre qui l’a particulièrement marqué :
Carmelo Anthony : On jouait face aux Nuggets et ça faisait longtemps que je ne les avais pas affrontés. Je vais me positionner en attaque et Michael Porter Jr. défendait sur moi. Je reçois le ballon au poste, jab rapide, je pars à gauche et je finis en layup. Il était là, « Wow, Vieux, je savais pas que t’avais encore ça en stock » ! Sur l’action suivante, j’ai dit à mon meneur, « Même système, champion ! Je vais lui montrer ! »
Certes davantage shooteur que slasheur sur ses dernières années dans la ligue, Melo restait malgré tout capable de quelques pénétrations bien senties. De quoi dérouter Michael Porter Jr., qui s’attendait sans doute à un simple tir à mi-distance de sa part. Sa réaction aurait néanmoins heurté l’égo de son aîné, qui a fini par laisser à LBJ le statut de plus vieux joueur du circuit suite à cela.
Toujours assez dangereux offensivement lors de sa dernière saison en NBA, Carmelo Anthony peinait cependant à assumer son statut de vétéran auprès de ses plus jeunes homologues. Et notamment auprès d’un Michael Porter Jr. un peu trop franc envers lui.
