NBA – Le traitement de faveur unique réservé à Michael Jordan dans la ligue : « Comme Beyoncé »

La légende NBA Michael Jordan (gauche) et la célèbre artiste américain Beyonce (droite)
Stephen Curry (YouTube) / WikiMedia Commons

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Aujourd’hui toujours considéré comme l’un des, si ce n’est le meilleur joueur de l’histoire de la NBA, Michael Jordan jouissait déjà d’une remarquable cote durant sa carrière dans la ligue. Cela lui a d’ailleurs permis d’y obtenir un privilège non négligeable.

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Impossible de présenter un palmarès aussi rempli sans posséder la moindre once de talent. Michael Jordan ne doit en effet qu’à lui-même une bonne partie des trophées qu’il a remportés durant sa carrière. Néanmoins, certains des prix et des avantages qu’il a reçus pourraient l’avoir été de manière relativement injuste. Cela concerne notamment son titre de Défenseur de l’Année 1988, mais pas que.

Michael Jordan, la « Beyoncé de la NBA » ?

Si ses talents de scoreur n’ont jamais fait l’ombre d’un doute, Jordan bénéficiait en outre d’un arbitrage que certains pourraient qualifier de clément. Sa moyenne de 8.7 lancers francs tentés par match avec les Bulls s’avère après tout conséquente, même si certains diront qu’elle correspond à son style de jeu. Bill Simmons, lui, affirmait quoi qu’il en soit dans son podcast que le corps arbitral faisait partie des alliés du mythique n°23 :

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Bill Simmons : En ce qui concerne les échanges avec les arbitres et les bénéfices tirés d’eux, le meilleur que j’ai pu voir dans le domaine au fil des ans, c’est Jordan. D’ailleurs, je pense que sa réputation de star avait une telle influence que ça vient en quelque sorte appuyer sa candidature dans le débat du GOAT. Et je ne parle même pas simplement des coups de sifflet qu’il obtenait.



Il avait vraiment les arbitres dans sa poche, y compris durant les arrêts de jeu pendant des lancers francs ou avant les matches. Ces gars-là le traitaient comme Beyoncé quand elle entrait sur scène. Ils étaient comme des membres de la Beyhive (la communauté de fans de Beyoncé, ndlr).

Un phénomène qui s’observait surtout sur la fin de carrière de MJ selon Simmons :

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Bill Simmons : Sur ses trois dernières saisons, il avait vraiment le contrôle sur les arbitres, sur les fans, sur toute la salle. Il obtenait toutes les fautes qu’il réclamait. S’il était énervé contre un coup de sifflet, il pouvait dire ce qu’il voulait. Et s’il criait sur un arbitre, l’arbitre en question avait l’air triste, en mode, « Oh non, Michael Jordan n’aime pas mon arbitrage aujourd’hui. » C’était le meilleur là-dedans.

Une séquence mémorable a plutôt tendance à appuyer ce propos et implique l’arbitre Tommy Nunez, convaincu par Jordan qu’il aurait dû sanctionner la prétendue reprise de dribble d’un adversaire :

Tommy Nunez : Il n’a pas touché le ballon avec ses deux mains. Tu crois que si, Michael ? (…) Je ne l’ai vu utiliser qu’une main, Michael, mais je te crois !

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En plus de ses indubitables qualités offensives, Michael Jordan pouvait s’appuyer sur un corps arbitral soi-disant acquis à sa cause d’après Bill Simmons. Un argument qui risque de faire le bonheur des nombreux détracteurs de His Airness.

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