Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Jusqu’à présent sélectionné à 20 reprises en équipe de France, Sylvain Francisco n’a en revanche pas eu l’honneur de la représenter aux Jeux Olympiques de Paris. Un coup dur certain pour le meneur de 27 ans, comme il l’a récemment expliqué à SKWEEK.
Au vu du parcours réalisé et du résultat final, difficile d’émettre la moindre critique. Après tout, en l’absence d’un génie comme Stephen Curry, les Bleus auraient peut-être été sacrés champions olympiques en août dernier. Il s’en est en effet fallu de peu pour que les États-Unis s’imposent au bout du suspense (98-87) et conservent leur titre, laissant les Français recevoir une simple médaille d’argent devant leur public.
Ce scénario aurait-il néanmoins pu s’avérer différent si le groupe composé par Vincent Collet avait pu s’appuyer sur d’autres éléments ? La question peut se poser, notamment compte tenu des doutes qui ont été émis à ce sujet tout au long du tournoi. La base arrière a entre autres fait l’objet de vives critiques et aurait éventuellement pu bénéficier de la présence d’un scoreur et créateur tel que Sylvain Francisco.
Sylvain Francisco cash sur sa frustration liée aux JO de Paris
Non retenu pour disputer cette compétition chère à son cœur, lui qui est originaire de la banlieue parisienne, Francisco ne faisait à vrai dire même pas partie de la liste élargie de l’équipe de France. Il affirme d’ailleurs à SKWEEK n’avoir reçu aucune justification vis-à-vis de ce choix de la part de Vincent Collet ou de la fédé :
Sylvain Francisco : Je n’ai pas du tout eu de discussion avec Vincent.
C’était Boris (Diaw) qui m’avait appelé mais je n’ai pas eu de… Tout ce que j’ai vu, c’était sur Twitter quoi. C’est tout. Je ne sais pas pourquoi je n’ai pas été pris.
Et pourtant, le « Prince de Paname » sortait alors d’une saison notable dans les rangs du Bayern Munich, avec lequel il s’était notamment illustré en EuroLeague. C’est donc avec colère et amertume qu’il a appris sa non sélection… avant de parvenir à relativiser :
Sylvain Francisco : Je l’ai mal vécu. En vrai, je l’ai très mal pris. Après, je me suis dit que ça faisait partie du business, mais c’est vrai que pendant les 3/4 jours suivants, quand j’avais entraînement, je ne parlais plus à personne. Mais au final, j’ai réalisé que c’était quelque chose que je ne pouvais pas contrôler, donc pourquoi je m’énerverais ? Si je ne peux pas le contrôler, je dois laisser passer ça.
Du coup, ça m’a permis de me focaliser davantage sur la saison et sur moi-même.
Force est de constater que cette épreuve a en quelque sorte servi au meneur, qui se montre encore plus redoutable cette saison avec le Zalgiris Kaunas. Reste à savoir si ses belles performances avec le club lituanien lui permettront de disputer l’Euro dans quelques mois.
Arrière français parmi les plus réputés en Europe, Sylvain Francisco semblait qui plus est s’installer en équipe de France depuis quelques années. De quoi expliquer sa déception de ne pas participer aux Jeux Olympiques de Paris, lui qui aurait aimé briller à domicile.