Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Certes blessé et absent depuis peu, LeBron James affichait néanmoins au préalable un niveau jusqu’ici inimaginable pour un joueur de 40 ans. Interrogé sur le sujet, Shaquille O’Neal a quant à lui ciblé l’un des facteurs qui explique cette folle longévité.
Viser un titre de champion après avoir atteint la quarantaine n’a rien d’inédit en NBA. Après tout, Kareem Abdul-Jabbar, Kevin Willis et Robert Parish ont tous trois remporté une bague dans cette configuration. Or, aucun d’entre eux n’affichait alors une production similaire à celle de LeBron James cette saison. À 40 ans, ce dernier peut quant à lui rêver de soulever le trophée Larry O’Brien en tant que MVP des Finales.
En effet, les moyennes présentées par le King (25 points, 8.2 rebonds, 8.5 passes par match) font encore de lui l’un des, si ce n’est le meilleur joueur des Lakers. Depuis quelques semaines, sa franchise s’affirme par ailleurs comme un successeur crédible aux Celtics, champions en titre. Et ce, notamment grâce à lui. Mais alors, comment expliquer cet impensable constat ? Des éléments de réponse viennent d’être avancés.
LeBron James avantagé… par son ère ? La théorie de Shaquille O’Neal
Arrivé dans la ligue à 18 ans seulement, LeBron y a immédiatement fait preuve d’un professionnalisme exemplaire. Y compris dans le domaine de la récupération physique, lui qui débourserait des montants très élevés chaque année afin de préserver au maximum son corps. Or, là n’est pas le seul argument qu’a fourni Shaquille O’Neal dans son podcast au moment de justifier cette durabilité inédite dans l’histoire :
Shaquille O’Neal : Sa longévité ? C’est dû au fait que la ligue n’est plus aussi physique qu’elle l’a été par le passé. Dans sa carrière, il a toujours eu à courir, mais il n’a jamais eu à jouer vraiment des coudes. Le fait que le jeu est moins physique de nos jours l’a définitivement aidé à se maintenir en forme aussi longtemps. Cela dit, il a toujours pris grand soin de son corps et ça lui a permis de toujours jouer à un certain niveau.
Réputée « soft » depuis désormais plus de dix ans, la NBA et son jeu n’auraient plus grand-chose à voir avec ce qui pouvait s’observer dans les années 1990. D’après Shaq, cela aurait donc fait les affaires de LBJ, selon lui moins sujet à des contacts rugueux qu’ont pu l’être ses illustres prédécesseurs. De quoi potentiellement expliquer le nombre relativement faible de blessures qu’il a subies tout au long de sa carrière.
Tout sauf critique dans son propos, O’Neal félicite au contraire son ancien coéquipier pour ses exploits qu’il considère intouchables :
Shaquille O’Neal : Je pense que son objectif récent était de dépasser la barre des 50.000 points en carrière au total. Après ça, à mon avis, il va viser les 46.000 points en saison régulière, quelque chose comme ça. En tout cas, il cherche à établir des records qui ne seront jamais battus.
Outre l’attention portée à sa récupération physique, LeBron James bénéficierait du jeu plus « soft » développée dans la NBA contemporaine. C’est en tout cas ce qu’affirme Shaquille O’Neal, qui n’en reste pas moins impressionné par les prouesses du King.