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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Arrivé en NBA en 2001, Tony Parker y a dès lors régulièrement croisé Shaquille O’Neal durant ses premières années au sein de la ligue. Et selon lui, le mythique pivot ne se montrait pas tendre envers lui, ce à quoi il réagissait d’une façon bien particulière.
Playoffs compris, ils se sont croisés pas moins de 42 fois sur les parquets NBA et affichent un bilan à l’équilibre lors de ces confrontations. Avec du recul, la rivalité entre Tony Parker et Shaquille O’Neal, et plus largement entre les Spurs et les Lakers, peut dès lors être considérée très serrée. Un contexte idéal pour des matches physiques et sous tension, comme la ligue en offrait tant dans les années 2000.
L’attitude de Tony Parker face à la défense musclée de Shaquille O’Neal
Outre ses duels avec O’Neal, Parker s’est régulièrement retrouvé dans des affrontements électriques avec San Antonio. Les occasions de se battre ont en effet été multiples pour l’illustre meneur français, qui n’est toutefois jamais tombé dans ce piège. C’est en tout cas ce qu’il a déclaré sur le plateau de son Skweek Show, citant notamment son 1m88 comme motif d’explication :
Tony Parker : Je ne me suis jamais battu dans ma carrière. Même pas un semblant de baston, rien. (…) J’étais très petit dans mon domaine, donc c’est clair que je n’allais pas me battre avec les gars de 2m15 ou 2m30.
Pourtant, Shaq lui a donné plusieurs fois des raisons d’aller à l’encontre de ses valeurs et de lui régler son compte. En vain :
Tony Parker : Shaquille O’Neal, même s’il me tabassait à chaque fois et qu’il faisait de grosses fautes sur moi, moi, je ne risquais pas de me lever et de faire genre, « Qu’est-ce qu’il se passe ?! »
Une sage décision en apparence, tant l’international tricolore aurait certainement eu du mal à secouer un adversaire aussi colossal.
À vrai dire, l’idée d’en venir aux mains avec un joueur de son gabarit ne serait même pas venue en tête de Parker, qui préférait faire honneur à la réputation de sa franchise :
Tony Parker : Tu sais comment on était, nous les Spurs. Nous, c’était « poker face ». On prenait de la hauteur et on ne réagissait pas.
Plus globalement, TP9 n’avait pas l’habitude de se mettre les arbitres de NBA à dos, en témoigne son faible total de 20 fautes techniques en carrière dans la ligue. Des sanctions qui, d’ailleurs, résultaient selon lui d’incompréhensions avec les officiels :
Tony Parker : À chaque fois que je me prenais une technique, c’est parce que je m’énervais contre moi et que je lâchais un « p***** » ou un truc comme ça. L’arbitre croyait que j’étais énervé contre lui, alors que j’étais énervé contre moi-même !
Conscient de son déficit physique par rapport aux géants de la NBA, Tony Parker savait garder contrôle de son corps et de ses émotions sur les parquets de la ligue. Même les coups appuyés de Shaquille O’Neal n’ont pas réussi à lui faire perdre son calme.
