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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Avant de débuter son illustre parcours sur les parquets de NBA, Udonis Haslem a lancé sa carrière professionnelle en France, dans les rangs de Chalon-sur-Saône. Une expérience plus contrainte que souhaitée dont il a toutefois pu tirer de bonnes leçons.
Même les plus grands joueurs de l’histoire du basket peuvent afficher des trajectoires sinueuses. Si son nom n’apparait bien évidemment pas dans le débat du GOAT, Udonis Haslem n’en reste pas moins une icône de la NBA et du Heat, envers lequel il est toujours resté fidèle. Ce n’est toutefois qu’à la suite d’un détour d’un an loin de Miami qu’il a pu s’y installer et remporter ses trois titres de champion.
Udonis Haslem se livre sur son court passage en France
Non drafté à sa sortie de l’université, Haslem a dès lors dû trouver d’autres alternatives pour rejoindre la NBA. Il a finalement opté pour celle qui l’a conduit… en France, et plus précisément dans les rangs de l’Élan Chalon. Auteur sur place d’une remarquable saison 2002-03 (16.1 points, 9.4 rebonds de moyenne par match), il se l’est remémorée avec nostalgie en 2018, dans le cadre d’une interview accordée à Basket Europe :
Udonis Haslem : Je me souviens avoir pris énormément de plaisir. C’était ma première expérience en tant que joueur professionnel. J’ai appris comment se jouait le basket international et je me suis rendu compte que le niveau technique était très élevé. Il faut avoir du basket pour jouer en Europe, car ceux qui y jouent sont très techniques !
Star de Chalon-sur-Saône, l’ailier y a donc poli sa panoplie technique. Mais pas que.
En effet, plus encore que ses progrès avec le ballon, Haslem se rappelait avoir avant tout profité de son séjour en France… pour retrouver la ligne :
Udonis Haslem : Ça m’a aidé à arriver en meilleure forme physique en NBA. Ma condition physique était un gros problème à ma sortie de la fac et devoir partir en France, où le physique était super important, ça m’a mis un sacré coup de fouet.
Les personnes que j’ai côtoyées sur place m’ont très bien fait bosser pour retrouver la forme et une alimentation plus saine. Et ça m’a permis d’avoir une meilleure chance de jouer en NBA.
Une sortie relativement paradoxale, compte tenu de l’affection qu’il vouait soi-disant à la gastronomie française. En effet, contrairement à ce qu’il a pu affirmer par le passé, « UD » aurait profité de cette parenthèse tricolore pour découvrir des mets exquis :
Udonis Haslem : La nourriture était très bonne. Je n’ai pas vraiment pu essayer beaucoup de vins à l’époque mais je me souviens de bons petits plats. J’ai passé de bons moments là-bas, avec des gens sympas et intéressants. Vivre en France était très agréable. Et puis découvrir de nouvelles cultures, c’est toujours bien.
Sans son bref passage en France, Udonis Haslem n’aurait peut-être jamais foulé le moindre parquet NBA. Il déclare en effet avoir appris à Chalon à gérer ses soucis de poids et a ainsi pu débarquer dans la ligue nord-américaine en pleine forme physique.
