Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Parmi les meilleurs scoreurs de la ligue, Donovan Mitchell doit pourtant composer avec un handicap plutôt embêtant étant donné qu’il est myope. La superstar de Cleveland a d’ailleurs raconté ce que cela implique pour elle au quotidien, surtout les soirs de match.
Quelle saison des Cavaliers ! Déjà 4e de l’Est l’an passé avant se s’incliner face aux Celtics futurs champions en playoffs, ils ont clairement franchi un cap cette année. En remplaçant J.B. Bickerstaff par Kenny Atkinson au coaching, les dirigeants ont eu le nez fin puisque personne ne fait aussi bien que Donovan Mitchell & co. en 2024-25.
À l’heure actuelle, Cleveland détient tout simplement le meilleur bilan de la ligue avec 55 victoires pour 10 défaites. Plus fort encore, la franchise a réalisé deux séries de 15 succès de suite (dont celle en cours) et une autre de douze victoires consécutives. Un véritable rouleau compresseur dans lequel Mitchell joue un rôle central, l’ancien arrière du Jazz tournant à plus de 24 points (38% de loin), 4 rebonds et 4 passes de moyenne.
Si les Cavs sont dotés du meilleur rating offensif de toute la NBA cette saison (122.7 points par match), c’est aussi grâce au sextuple All-Star qui gère à merveille en compagnie de Darius Garland. D’autant plus impressionnant que Spida doit pourtant faire avec un handicap assez embêtant et ce, depuis le début de sa carrière en 2017.
Donovan Mitchell cash sur les effets de sa myopie en match
En effet, nombreux sont ceux à ne pas savoir que Mitchell souffre de myopie, ce qui est loin d’être pratique au quotidien et encore plus sur les parquets. Or, alors qu’il en aurait l’occasion, l’ancien partenaire de Rudy Gobert choisit de jouer sans lentilles de contact… parce qu’il n’aurait plus du tout le compas dans l’oeil avec celles-ci, comme il l’a récemment raconté via une anecdote amusante dans le podcast The Pivot :
C’est dingue parce je vois tout parfaitement avec des lentilles, mais je ne rentre rien. Et dès que je les enlève, tout se règle. Quand j’arrive dans une salle, peu importe où, avec mes lunettes et que je shoote, je suis là : « ah, faut que j’enlève mes lunettes pour shooter. » C’est une question de mémoire musculaire.
Ca fait tellement d’années que je joue sans lunettes et sans pouvoir voir. Je dis à tout le monde que je suis comme Bron, je vois trois paniers et j’essaie de m’adapter.
Une jolie référence aux propos du Chosen One lors des Finales 2016, qui avait avoué voir triple après avoir reçu les doigts de Draymond Green en plein dans les yeux.
Donovan Mitchell ne voit pas grand-chose, mais ça ne l’empêche pas de marquer à foison. C’est dire son talent pour le scoring et surtout, il ne laisse pas son handicap être celui des Cavaliers qui détruisent la concurrence toute entière en 2024-25.