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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
S’il a tout gagné partout où il est passé, Andriy Shevchenko a connu ses plus grandes années en Serie A sous les couleurs du Milan AC. Des années plus tard, l’ex-international ukrainien avait d’ailleurs donné son avis sur l’évolution du football dans la Botte.
Rares sont les joueurs à avoir autant détruit la concurrence que lui dans les années 2000. Les votants du Ballon d’Or ne s’y étaient d’ailleurs pas trompés en 2004 puisqu’ils lui avaient décerné la récompense du meilleur footballeur. Difficile en même temps de ne pas les comprendre tant Andriy Shevchenko a terrorisé les défenses adverses.
De 1994 à 2012, celui qui a lancé puis achevé sa carrière au Dynamo Kiew a tout simplement empilé les buts à une vitesse proprement hallucinante, que ce soit en club ou en sélection nationale. Le tout avec un palmarès fou : cinq fois champion dans son pays d’origine, une FA Cup avec Chelsea en 2007 et surtout, un titre en Serie A ainsi qu’une Ligue des Champions sous les couleurs du Milan AC entre 2003 et 2004.
Andriy Shevchenko honnête sur l’évolution de la Serie A
C’est d’ailleurs en Lombardie que le scoreur ukrainien a connu ses plus grandes heures de gloire, ayant compilé pas moins de 175 réalisations en 322 matchs. Rien ni personne ne pouvait l’arrêter au sein de la Serie A, lui qui terminera meilleur marqueur du championnat à deux reprises. Il garde d’ailleurs un véritable attachement à celui-ci puisqu’après huit saisons comme joueur, il y sera aussi brièvement entraîneur à Gênes.
Vous l’aurez compris, Shevchenko est une véritable légende du Calcio et il continue d’ailleurs de garder un oeil attentif sur celui-ci. En 2018, alors qu’il était entre-temps devenu sélectionneur de l’Ukraine, il avait notamment accordé une interview à la Gazzetta dello Sport alors des clubs ukrainiens et italiens allaient s’affronter en Europa League. L’occasion pour lui de saluer les changements alors traversés par la Serie A :
(Le football italien) est en évolution et peu à peu redevient ce qu’il était quand je suis arrivé en Italie en 1999. Il n’y a pas que la Juventus et le Napoli, il y a la Roma, la Lazio mais aussi Milan et l’Inter. La compétitivité est revenue, ce qui manquait lors des dernières saisons.
Toujours aussi loyal envers les Rossoneri, il avait également donné son avis sur la direction pris par le Milan AC où son ex-coéquipier Gennaro Gattuso était devenu coach :
Rino a changé le visage du Milan. Il lui a redonné une identité, un sens d’appartenance. Il veut des gens compétitifs, agressifs: il était comme ça en tant que joueur. Il ne laisse aucune place au hasard. Milan avait besoin de ça. Il n’a peur de rien, il a eu une opportunité et pour le moment ça lui réussit. Je lui souhaite de se qualifier en Europe, même si un éventuel Milan-Dynamo Kiev serait difficile à vivre pour moi.
Le football est en perpétuelle évolution, impossible de savoir si Andriy Shevchenko a toujours le même avis sur la Serie A. Une chose est sûre cependant, l’Ukrainien demeure à ce jour l’un des meilleurs joueurs à avoir jamais foulé les gazons italiens.
