Un ancien coéquipier de Thierry Henry à Arsenal balance : « Il pétait des câbles parce qu’il était…

Thierry Henry avec un grand sourire aux lèvres
EA Sports FC (DR)

Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif

Thierry Henry était en avance sur son temps. Rapide, costaud et technique, il avait toutes les qualités pour jouer dans le football actuel. Ce n’était pas le cas de tous ses coéquipiers à Arsenal, et il lui arrivait de s’énerver contre les plus rugueux.

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Comme dirait Kylian Mbappé, « le football il a changé ». Il suffit de regarder un match des années 90 pour le comprendre. Le rythme des rencontres est désormais bien plus élevé, et les qualités physiques exigées au très haut niveau ne sont plus les mêmes. Aujourd’hui, il faut surtout de la vitesse, de l’explosivité et de l’endurance pour briller.

Il y a 20 ou 30 ans, c’était de la résistance qu’il fallait pour absorber les impacts de défenseurs bien plus rugueux et durs sur l’homme. Les tacles étaient beaucoup plus appuyés, les accrochages plus nombreux, il fallait donc du courage pour être attaquant. Thierry Henry l’a rapidement compris en arrivant à Arsenal.

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La colère de Thierry Henry contre Martin Keown à Arsenal

Car même à l’entrainement, certains de ses coéquipiers n’hésitaient pas à mettre le pied pour simuler l’intensité d’un match. C’était notamment le cas de l’international anglais Martin Keown, parfait représentant de l’ancienne génération. Dans une interview accordée à Stadium Astro il y a quelques années, il racontait comment il rendait fou le Français :



Je me suis toujours entrainé de manière rugueuse, et tout le monde le savait. Je portais toujours des crampons en fer, et Thierry Henry pétait des câbles parce qu’il était persuadé que je voulais lui mettre des coups volontairement. Mais la réalité, c’est que je n’arrivais pas à jouer avec des crampons moulés, je devais porter des crampons en fer.

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Je sais que j’étais un défenseur dur sur l’homme. J’avais envie que certains de nos jeunes attaquants comprennent ce qu’ils allaient vivre sur les terrains de Premier League. Les joueurs ne devraient pas s’excuser parce qu’ils s’engagent trop à l’entrainement. Pour moi, ça devrait être l’intensité normale. Patrick Vieira et Emmanuel Petit étaient champions du monde à mon époque, ils voulaient gagner chaque jeu à l’entrainement.

Martin Keown était un défenseur à l’ancienne, qui aimait bien marquer son territoire en mettant des coups, même à l’entrainement. Une attitude qui rendait fou Thierry Henry, qui n’avait pas besoin de recevoir le même traitement de la part de ses coéquipiers que ce qu’il recevait le weekend. Enfin, c’est peut-être cette intensité au quotidien qui permettait à Arsenal de dominer.

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Thierry Henry s’est rapidement imposé comme une star à Arsenal, comme l’homme central du projet des Gunners. Ce n’est pas pour autant qu’il était épargné par ses partenaires à l’entrainement. Martin Keown était plutôt du genre à l’endurcir.

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