NBA – Dans la ligue depuis 2 ans, le Français Rayan Rupert sans détour : « Ici, pas énormément de..

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Sophomore à Portland, Rayan Rupert s’est progressivement fait à la vie en NBA. L’occasion pour le jeune Français de noter une différence bien précise entre la grande ligue et le reste du monde, comme il l’a fait savoir en interview avec le site Be Basket.

S’ils restent sur quatre revers consécutifs, les Blazers n’en sont pas moins combatifs cette saison. Avant cette série de défaites, ils avaient ainsi remporté cinq de leurs six derniers matchs et leur bilan (28-38, 12e à l’Ouest) est finalement assez intrigant quant on constate le manque de gros talent de l’effectif, très jeune par ailleurs. En revanche, on ne peut pas dire que Rayan Rupert contribue à tout cela en 2024-25.

Avec seulement 2 points par match en 7 minutes de temps de jeu, le Français ne joue pratiquement aucun rôle sous les ordres de Chauncey Billups alors qu’il est dans sa deuxième saison en NBA. Interrogé par Be Basket récemment, le Strasbourgeois passé par la Nouvelle-Zélande avant sa draft s’est exprimé sur son quotidien dans la ligue, notant ainsi une grosse différence par rapport à ses expériences passées :

Rayan Rupert cash sur les (rares) entraînements en NBA

On ne s’entraîne pas énormément en NBA. Après, j’ai toujours mon coach perso avec moi, qui me suit lors des déplacements, donc ça permet de garder le rythme pendant ces moments où je ne joue pas énormément. Ça m’aide à avoir quelqu’un avec moi à côté. Mais sinon je m’intègre plus à la culture américaine. En plus, on a la même équipe que l’année dernière donc je connais les gars de mieux en mieux.

Habitué à s’entraîner quotidiennement lorsqu’il évoluait encore à l’étranger, le frangin d’Iliana Rupert a donc eu le droit à un sacré choc des cultures après avoir franchi l’Atlantique. Pour autant, il a fini par s’en accommoder, même si son temps de jeu a fondu comme neige au soleil comparé à la saison dernière (16.2 minutes par match). Paradoxalement, le Tricolore se dit plutôt satisfait de son évolution sur le terrain :

Je suis un meilleur joueur que l’année passée, je me sens mieux dans mon basket et physiquement. Après, je n’ai pas énormément d’occasion de le mettre en pratique sur le terrain pour le moment. Mais j’essaie de rester concentré sur ce que je peux contrôler et je continue à bosser dans l’ombre. (…) J’ai pu jouer récemment en G-League, ça m’a fait du bien de pouvoir juste jouer, garder le rythme etc.

Mais après voilà, comme tout compétiteur on a envie d’avoir plus de temps de jeu. Mais comme je l’ai dit, là il y a une équipe qui est bien en ce moment, on gagne beaucoup de matchs. Le coach a sa rotation et moi j’essaie juste de rester prêt. (…) Ils me disent juste de continuer à travailler, de rester prêt pour saisir l’occasion dès qu’elle se présentera, ne pas faire attention à ce qu’il y a autour.

Les franchises NBA jouent parfois plusieurs jours de suite avec un calendrier infernal en saison régulière, il est donc rare pour les joueurs de faire de véritables entraînements. Un sacré changement pour les athlètes venus de l’étranger, comme Rayan Rupert.