Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Bringuebalé dans plusieurs franchises avant la trade deadline, Sidy Cissoko a finalement atterri à Portland pour le reste de la saison. l’ex-coéquipier de Victor Wembanyama aux Spurs y a d’ailleurs rejoint une petite communauté de francophones sur laquelle il s’est récemment exprimé, lors d’une interview accordée au site Be Basket.
Début février, il était encore un joueur des Spurs… et puis est venu le transfert de De’Aaron Fox, qui a vu Sidy Cissoko quitter le Texas pour la Californie avant d’être immédiatement échangé à nouveau. Le voilà désormais aux Blazers, où il retrouve notamment un Scoot Henderson qu’il a côtoyé en G League. Interviewé par le site Be Basket, le jeune Français s’est voulu très honnête sur son arrivée dans l’Oregon :
Ça se passe très bien. Il y a des bons gars. Dès le premier jour, ils ont su bien m’accueillir. Ça me fait chaud au cœur. C’est une équipe qui veut gagner comme moi. Ça fait très plaisir d’être ici. Oui, il y a eu des moments de réflexion quand je me suis fait transférer. Après, j’ai eu la chance de me poser et de réfléchir à mon choix. Je sais que j’avais une très bonne relation avec Portland.
J’ai plusieurs gars ici comme Scoot et les coachs, etc. Ils ont dit du bien de moi et du coup, je n’ai pas hésité à les rejoindre.
Après avoir été le coéquipier de Victor Wembanyama dans une franchise de San Antonio habituée aux joueurs français, Cissoko retrouve un environnement similaire à Portland.
Sidy Cissoko se livre sur les francophones de Portland
En effet, il a rejoint un certain Rayan Rupert ainsi que le Belge Toumani Camara à Rip City, de quoi leur permettre de former un petit clan francophone au sein de l’équipe. La configuration parfaite pour l’aider à s’adapter à sa nouvelle équipe alors que l’ambiance y est au beau fixe selon Cissoko, qui révèle d’ailleurs que leurs autres coéquipiers essaient d’également de pratiquer la langue de Molière avec eux dans le vestiaire :
On est dans la même équipe, on s’aide. Deux Français dans la même équipe, on peut s’entre-aider. Il n’y a pas trop de concurrence. Même avec Toumani, je ne trouve pas qu’il y ait de concurrence. On peut tous s’aider au final. Pour l’instant, on n’a pas eu nos chances (avec Rayan). Je n’utiliserais pas le mot concurrence, parce que le mot concurrence est fort. Oui, dans le basket il y a toujours de la compétition, c’est depuis le début de nos parcours.
Sauf que, il n’y a pas de concurrence, on s’aide, on s’aime, etc. (…) C’est sympa d’être entre francophones mais il n’y a pas de clan dans l’équipe. On s’aime tous, même si c’est vrai qu’on parle français entre nous trois. Les autres Américains essaient de parler français avec nous, même s’ils n’arrivent pas. C’est un petit peu drôle des fois.
Ça commence sérieusement à parler français aux Blazers entre Sidy Cissoko, Rayan Rupert et Toumani Camara. Ne reste plus qu’à espérer que les deux Tricolores notamment puissent s’installer durablement dans l’Oregon, alors que le Belge est déjà incontournable.