Battu avec la France en 2006, le dérapage de William Gallas : « C’est les Italiens ça, ils…

William Gallas a craqué après la finale France-Italie
BFM TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Présent sur le terrain lors de la finale épique de la Coupe du Monde 2006 entre la France et l’Italie, William Gallas a eu du mal à digérer la funeste issue pour l’équipe de France. Alors interrogé par la presse dans la foulée, il a eu recours à un sous-entendu pas forcément heureux sur ses adversaires italiens…

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En un instant, tout s’est écroulé. Alors que l’équipe de France semblait se diriger vers une deuxième Coupe du Monde gagnée en 8 ans, Zinédine Zidane a craqué et a asséné un violent coup de tête à Marco Materazzi. La suite tout le monde la connaît : une irrespirable séance de tirs au but, et une défaite terrible pour les Bleus.

La bascule mentale et psychologique a évidemment été l’expulsion de Zizou, qui a autant mis le moral dans les chaussettes aux Français qu’il a boosté celui des Italiens. Ce soir-là, Materazzi était vraiment le bourreau des tricolores, puisqu’il avait d’une part égalisé après la panenka de Zidane, et a ensuite inscrit son tir au but dans la séance décisive.

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La généralisation de William Gallas sur les Italiens

Après la rencontre, c’est Andrea Pirlo qui est élu homme du match par le FIFA. Un ressenti que ne partage pas Raymond Domenech, qui ne s’y est pas trompé :

C’est Materazzi. En finale de Coupe du Monde, tu marques un but, tu fais virer le meilleur joueur adverse et tu marques ton tir au but… C’est toi.



Un brin moins fataliste mais nettement plus remonté, William Gallas a lui lâché les chevaux dans la presse. Accusant ses adversaires du jour de « triche », il s’en est même remis à un sous-entendu aux relents xénophobes :

Quand vous gagnez avec de la triche, c’est inadmissible. J’accepte quand l’équipe adverse gagne loyalement mais de cette façon-là, non. Vous savez, quand vous voyez un joueur comme Materazzi, vous avez envie de lui péter la gueule. C’est de la triche mais bon, c’est les Italiens ça.

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De son côté, Zidane s’est empressé de s’excuser auprès de ses coéquipiers lorsque ces derniers sont revenus aux vestiaires après la séance de tirs au but. En revanche, il a tenu des mots très forts sur Materazzi, à qui il n’a jamais pardonné d’avoir insulté sa famille. Au micro du média espagnol « El País », le maestro avait ainsi raconté :

Après le match, je suis entré dans le vestiaire et je leur ai dit : « Pardonnez-moi. Cela ne change rien mais je vous demande pardon. Mais à lui (Materazzi) je ne peux pas. Jamais, jamais… Ce serait me déshonorer… Je préfère mourir ». Si ça avait été Kaka, un type normal, un type sympa, bien sûr que j’aurais demandé pardon. Mais à ce type-là…

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William Gallas a-t-il réagi sous le coup de la colère et de la tristesse ? C’est bien probable au regard du scénario de la finale, terrible pour les Français. Avec du recul, il convient toutefois de reconnaître que les Italiens ont davantage maîtrisé leurs nerfs et leur sujet, et que leur victoire ne souffre d’aucune contestation.

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