Référence au même poste, Claude Makélélé sans langue de bois sur Marco Verratti : « C’est un…

Claude Makélélé et Marco Verratti
Carré (DR) / PSG (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

S’ils ont des qualités et un profil différents, Claude Makélélé et Marco Verratti ont incontestablement des similitudes, tant par leur poste que leur gabarit. Forcément, le Français a donc toujours été attentif à la carrière de l’Italien, et c’est avec sa franchise habituelle qu’il est revenu sur le départ forcé de l’ancien de Pescara du côté du Qatar l’été dernier.

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Le talent, Claude Makélélé sait le repérer. C’est encore plus vrai à son poste, celui de numéro 6, où un certain Marco Verratti lui avait très vite tapé dans l’oeil. Dès 2012, quand l’Italien débarquait à Paris en provenance de Pescara, son illustre aîné avait identifié son potentiel, ainsi qu’une filiation avec lui. Il expliquait alors :

C ’est un jeune joueur qui a du talent. Il me rappelle un peu moi quand j’ai débuté. Il fait preuve d’audace, il a du charisme. Mais il faut qu’il progresse pour mieux faire jouer ses partenaires. Il joue à un poste délicat, où il est interdit de perdre le ballon, où il faut jouer avec fluidité. Il est jeune et il a une grande marge de progression.

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Claude Makélélé valide le départ de Marco Verratti du PSG

Plus d’une décennie après, force est de constater que « Kéké », tel qu’il était surnommé dans le vestiaire des Bleus, ne s’était pas trompé. Verratti est en effet devenu un milieu de terrain d’exception, mais un joueur que Luis Enrique a tout de même mis au placard, avant de s’en débarrasser sans états d’âme. Justifié ou non ? Pour Makélélé, très honnête, la réponse est oui :



Enrique a sorti Verratti parce qu’il n’avait plus cette étincelle, il ne progressait plus. Il faisait progresser les autres, mais lui ne progressait plus. Il était en avance sur tout le monde. Il y a des joueurs qui sont nés en avance sur tout le monde. Et à un moment, ils se perdent, tout simplement. Après, Verratti vit bien la situation, parce que je lui ai posé la question. Donc tant mieux.

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Si Verratti n’a donc pas de problème à avoir quitté le PSG à ce stade de sa carrière pour partir au Qatar, Makélélé, lui, garde un goût amer en bouche. Il faut dire que le tricolore a travaillé avec l’Italien en tant qu’adjoint, et voyait grand – très grand pour lui.

Je lui ai dit : « Tant mieux si toi tu le vis bien, parce que moi je le vis mal ». À la base, quand j’étais adjoint de Carlo Ancelotti et qu’on faisait ce triangle… Pour moi, il devait être au moins Ballon d’Or. Rodri, milieu de terrain de Manchester City, vient de le gagner, et bien pour moi, ça aurait dû être toi. Mais bon, c’est ça le football, c’est ce côté parfois amer. Ça m’a fait mal, parce que c’est un joueur exceptionnel.

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Claude Makélélé ne s’en cache pas : il comprend la décision de Luis Enrique de se séparer de Marco Verratti, tout en estimant que l’Italien n’a pas atteint son plein potentiel. Il n’en reste pas moins une belle amitié et un grand respect pour le lutin, qui aura marqué, quoiqu’on en dise, l’histoire du Paris Saint-Germain.

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