Illustre aîné, Alain Giresse très honnête sur Zinédine Zidane : « Sur le plan humain, c’est un…

Alain Giresse et Zinédine Zidane
Unecatef (DR) / Skweek (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Milieu de terrain parmi les plus doués de l’histoire du football français, bien qu’il soit probablement sous-côté au regard de son talent et son palmarès, Alain Giresse a vu Zinédine Zidane éclore et devenir un géant du football mondial. Alors que pense-t-il de Zizou, sur un terrain et en dehors ? Le septuagénaire a répondu avec franchise.

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Si l’on parle à juste titre de « génération Platini » pour évoquer la période faste de l’équipe de France au début et milieu des années 1980, Platoche n’était pas le seul milieu de terrain d’exception. Au sein du carré magique, il était en effet épaulé par Bernard Genghini puis Luis Fernandez, mais aussi et surtout par Jean Tigana et Alain Giresse, indéboulonnables à ses côtés.

Le grand public tend ainsi à avoir oublié qu’en 1982, année du mélodrame de Séville, « Gigi » avait fini 2ème du classement du Ballon d’Or, derrière le seul et intouchable Paolo Rossi. De quoi situer l’importance de ce bonhomme petit par le taille mais si grand par le talent, qui a toujours gardé une vision romantique du ballon rond.

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Dans un entretien accordé à « La Dépêche » en 2006, d’ailleurs, un « Gigi » prémonitoire s’inquiétait de la perte d’influence des réels créateurs dans le coeur du jeu. Il expliquait :

Actuellement, je trouve qu’on a perdu ce type de joueur qui fait contrôle-passe. En France, il n’y en a plus, sauf Zidane. Je pense qu’on ne donne pas assez l’habitude aux jeunes de déchiffrer le jeu, de l’analyser. Alors que les Ronaldinho, les Kaka, ils sont toujours en train de regarder le jeu, surtout quand ils n’ont pas le ballon.



Alain Giresse dithyrambique sur Zinédine Zidane

En effet, avec la retraite de Zizou, c’est l’un des derniers vrais « numéro 10 » à l’ancienne qui a disparu. Désormais, le jeu s’axe davantage sur des milieux de terrain hybride, un brin plus bas sur le terrain, et souvent plus excentrés. Une évolution que déplore Giresse.

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Outre ces premiers propos déjà élogieux, l’ancien Bordelais a ensuite enfoncé le clou en saluant Zidane non seulement en tant que joueur, mais aussi en tant qu’homme. Interrogé sur le footballeur auquel il aurait aimé ressemblé, le champion d’Europe 1984 avait ainsi répondu :

C’est délicat. Zidane, je crois, pour ses qualités techniques et parce que c’est un phénomène sur le plan humain, sa réserve, sa timidité. Je l’apprécie d’autant plus qu’il y a trop de footballeurs médiatisés.

Un footeux, c’est la vérité du terrain. Pas les à côté. Zidane, lui, démontre et impose la réalité d’un joueur de football…

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Zinédine Zidane a pour habitude de faire l’unanimité ou presque, et ce n’est pas Alain Giresse qui dira le contraire. Comme la plupart des joueurs de la « génération Platini », y compris « Platoche » lui-même, l’ancien meneur de jeu est admiratif de celui qui a si brillamment marché dans ses pas. Et on le comprend !

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