Drafté par les Knicks, Frédéric Weis honnête sur ses premiers pas aux US : « J’étais entouré de mutants »

Fred Weis, légende de l'équipe de France
ESPN (DR)

Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif

Dans le vaste monde du basket, Frédéric Weis est surtout connu pour ce dunk légendaire de Vince Carter aux Jeux Olympiques de Sydney. Mais il a aussi été un très bon pivot aux portes de la NBA. Malheureusement pour lui, son adaptation était trop difficile.

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Tony Parker n’est pas le premier Français dans l’histoire de la NBA, il est « simplement » le premier à s’y être totalement imposé. Avant l’arrivée du meneur en 2001, d’autres tricolores avaient eu le privilège d’entendre leur nom le soir de la Draft, à l’instar de Frédéric Weis en 1999. Le géant du CSP Limoges avait été sélectionné par les Knicks avec le 15ème choix.

Présenté comme le potentiel successeur de la légende Patrick Ewing, le pivot de l’équipe de France avait été immédiatement rejeté par une partie de l’exigeant public new-yorkais. Résultat, il ne s’était pas éternisé au-delà de la présaison et était rentré en Haute-Vienne… S’il est connu aux États-Unis, c’est pour une action qui lui collera éternellement à la peau.

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Frédéric Weis parle de son expérience aux États-Unis



S’il n’a pas marqué l’histoire des Knicks, Fred Weis a lui été marqué par son passage dans la Grosse Pomme. Dans une émission diffusée sur RMC Sport, l’ancien international tricolore est revenu sur cette expérience de vie unique et difficile. Il a été très honnête sur les difficultés d’adaptation d’un Français outre-Atlantique.

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Pour moi, mon arrivée en NBA est normale. Je suis passé à Limoges, qui devait être une étape dans ma carrière, et on m’avait parlé de la NBA. C’est devenu un objectif concret au fil de mes progrès, quand j’ai vu que de plus en plus de monde venait pour me voir jouer. C’était une autre époque, les équipes se déplaçaient toutes, il n’y avait pas internet, elles avaient des cassettes de moi… Je voyais ce monde.

Quand j’arrive à New York je suis seul. Je parlais un peu mieux anglais que la moyenne mais ce n’était pas génial. Je me retrouve soudainement entouré de mutants qui sautent dans tous les sens sur le terrain et qui veulent me bouffer. Pour eux le basket est un moyen de s’en sortir, le décalage était terrible. Pour eux, un grand blanc timide c’est du pain béni. Ils ont voulu me bouffer, c’était dur.

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Dès son arrivée à Limoges, Frédéric Weis a été protégé par un club et par un entourage qui répondaient à tous ses besoins. Livré à lui-même aux États-Unis, le pivot a rapidement perdu pied face à l’immensité de la vie en NBA.

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