Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Légende de l’équipe de France de football, Robert Pirès aurait pu jouer pour le Portugal, le pays de son père. D’ailleurs, il a une relation assez forte avec sa nation d’origine, la preuve avec cette passion qui aurait pu changer sa vie.
Né d’un père portugais et d’une mère espagnole, Robert Pirès aurait pu porter un autre maillot que celui de l’équipe de France au niveau international. Antonio militait par exemple pour qu’il représente le Portugal, et lors de la demi-finale de l’Euro 2000 entre les deux pays, il était divisé entre le succès de son fils et celui de sa nation.
Au final, il est difficile de critiquer le choix de Pirès, puisque l’ailier a décroché les plus beaux titres de sa carrière avec les Bleus. Sans être titulaire, il a contribué aux sacres de 1998 et 2000, la période la plus glorieuse de l’histoire de la sélection tricolore. Sa place dans l’histoire de notre football est assurée, c’est une évidence.
Le stéréotype de Robert Pirès sur les Portugais
Mais s’il n’était pas devenu un grand joueur, s’il n’avait jamais réussi à se faire sa place au plus haut niveau, que serait-il devenu ? La question a été posée à Robert Pirès lors de son passage sur la chaine YouTube « Kampo ». L’ancien international français avait un rêve, et il l’associe avec beaucoup d’humour à ses origines.
Si je n’avais pas été joueur de foot, j’aurais été routier. J’avais mon oncle qui avait une entreprise de poids lourds. Il m’avait dit de venir travailler avec lui, tout était programmé. Ce n’est pas une blague. Et si je ne devenais pas routier, alors je voulais être chauffeur particulier. J’adore conduire en fait, comme tous les Portugais. Je me permets de le dire parce que je sais que c’est vrai.
L’avenir de Robert Pirès était tout tracé s’il ne perçait pas dans le monde du football. Son oncle était prêt à le faire travailler dans son entreprise comme chauffeur poids lourd, et comme il adore conduire, l’attaquant aurait accepté avec grand plaisir. Et visiblement, il n’est pas passé loin du tout de ce destin fait de bitume.
Quand j’étais au centre de formation de Reims, il y avait 3 équipes, et moi je jouais en C. Un jour je suis rentré chez moi, j’ai dit à ma mère que je voulais arrêter le foot, et j’ai pris une claque. J’ai eu droit à une leçon de moral, que je ne savais pas ce que je voulais… Si j’ai réussi, c’est grâce à ma mère et personne d’autre. Mentalement c’est elle. Sans elle j’abandonne.
Le chemin de Robert Pirès vers le haut niveau n’a pas été simple, puisqu’il évoluait dans la troisième et dernière équipe à Reims. Sans la claque de sa maman, il aurait abandonné son rêve pour se lancer dans la conduite de poids lourd.