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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
S’il est à présent l’une des principales stars à San Antonio, c’est à Sacramento que De’Aaron Fox s’est hissé au rang de gros nom de la NBA. Mais son départ avant la dernière trade deadline aurait fait suite à une décision précise des Californiens, comme le meneur de jeu l’a récemment dévoilé. Et à vrai dire, on peut le comprendre.
Le timing de son arrivée est on ne peut plus malheureux. De’Aaron Fox n’a eu le temps de jouer que quelques matchs avec Victor Wembanyama avant que ce dernier ne soit annoncé forfait pour le reste de la saison, des suites de sa thrombose veineuse profonde. Le voilà donc à la tête d’une équipe des Spurs privées de son franchise player, et qui a d’ores et déjà dit adieu à une potentielle qualification au Play-In en avril.
Cela étant dit, l’espoir de voir le pivot français revenir à son meilleur niveau l’an prochain est bien réel et le meneur pourra donc à nouveau former un duo létal avec lui. C’est pour cela que les Texans l’ont fait venir en amont de la trade deadline, alors que Chris Paul est maintenant âgé de 39 ans et que Stephon Castle n’est encore qu’un rookie. En comparaison, le CV de « Swipa » est donc largement plus attirant à l’heure actuelle.
Le renvoi de Mike Brown aux Kings, un déclic pour De’Aaron Fox
Après tout, il sort d’un parcours certes dénué de succès collectif, mais non moins impressionnant sur le plan individuel aux Kings. Drafté en 2017, Fox a disputé plus de 500 matchs pour la franchise californienne en tournant à 21.5 points et 6.1 passes par match. Leader de Sacramento depuis des années en compagnie de Domantas Sabonis, l’intéressé ne cachait d’ailleurs pas à ESPN qu’il avait prévu d’y rester longtemps :
Je voulais vraiment jouer pour une seule équipe pendant toute ma carrière. Je le voulais vraiment. J’ai adoré ça. Tout le monde était violet. C’était toujours génial d’aller à l’épicerie ou au restaurant. Tout le monde était extrêmement gentil. Et quand nous avons commencé à gagner, c’était « light the beam » partout. On le sentait vraiment dans toute la ville. C’était donc un endroit où il faisait bon vivre aussi longtemps que je l’ai fait.
Malheureusement pour Fox, les choses peuvent vite tourner au vinaigre en NBA et d’autant plus aux Kings, dont l’instabilité est aussi réputée que chronique. Preuve en étant d’ailleurs le renvoi de Mike Brown fin décembre, alors que ce dernier avait élu Coach de l’Année en 2022-23. Un déclic pour Fox, qui en profite pour révéler que certains de ses coéquipiers n’étaient pas chauds pour voir le tacticien prolonger l’été dernier :
Je me suis dit : « Yo, je suis ici depuis bientôt huit ans. Si Mike est viré, j’en serai à mon cinquième entraîneur ». Et je leur ai dit : « Je ne vais pas jouer pour un autre entraîneur. Je vais jouer pour une autre équipe ». (…) Pendant les négociations sur la prolongation de Mike, certains gars dans le vestiaire ne voulaient pas de Mike. Certains voulaient qu’il soit viré pendant l’été. … Mais je ne vais pas dire qui.
De’Aaron Fox n’avait connu que les Kings depuis le début de sa carrière, et il avait d’ailleurs prévu que cela soit ainsi jusqu’à sa retraite. Sauf que la valse incessante d’entraîneurs depuis son arrivée a fini par le lasser… et le voilà désormais aux Spurs.
