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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Monstre de discipline pendant sa carrière, Michael Jordan avait vécu un gros choc de cultures en voyant débarquer Dennis Rodman aux Bulls. His Airness avait d’ailleurs confié que les discussions qu’il avait avec The Worm se limitait à un sujet bien précis.
Encore aujourd’hui, on peut la considérer comme la meilleure équipe de tous les temps. Certes, les Warriors de 2015-16 ont fini par briser son record de 72 victoires en une campagne régulière, mais sans aller jusqu’à gagner le titre de champion. En ce sens, les Bulls de la saison 1995-96 restent donc toujours supérieurs à la bande à Stephen Curry.
Michael Jordan étant revenu au cours de l’exercice précédent, Chicago n’avait pas attendu avant de récupérer son trône au sein de la grande ligue. Son deuxième three-peat dans les années 90 fut d’une violence inouïe et pour cause : c’était un trio absolument monstrueux composé de l’arrière, Scottie Pippen et Dennis Rodman qui affrontait les franchises adverses soir après soir. Bonne chance pour en venir à bout.
Michael Jordan honnête sur sa relation avec Dennis Rodman
Le succès de Windy City était d’autant plus impressionnant qu’il n’était pas certain que Jordan et Pippen puissent supporter leur nouveau coéquipier, The Worm étant l’un des joueurs plus fantasques qui aient jamais existé. Défenseur légendaire, il n’était toutefois pas le plus simple à gérer au quotidien. Malgré tout, Sa Majesté se montrait assez positive au moment d’aborder son cas en 1996, en interview avec le Chicago Tribune :
Je ne peux pas dire que je le connais suffisamment pour être son ami. C’est mon coéquipier. Mais les gens qui disent que lui et moi n’avons pas de conversations se trompent. Nous avons beaucoup de conversations, et elles sont très amicales. Franchement, elles portent plus sur le basket qu’autre chose, car c’est le seul point commun que nous partageons.
Nous jouons tous les deux au basket et nous aimons tous les deux fumer des cigares. C’est donc de cela que nous finissons par parler. Mais il s’est beaucoup ouvert à moi au cours de la saison, ce à quoi je ne m’attendais pas forcément, et je l’aime bien.
À défaut de devenir les meilleurs amis du monde, l’entente entre les deux Hall of Famers était donc suffisamment bonne pour qu’ils puissent cohabiter sur le terrain.
Ce constat-là, MJ est d’ailleurs convaincu qu’on le doit à un homme en particulier qui aurait permis aux Taureaux de fonctionner pendant leur second three-peat :
Il y a une personne à qui il faut donner du crédit pour cela : Phil Jackson. Il a instauré une atmosphère de calme et de respect qui a permis à Dennis de ne pas se méfier en permanence. Et nous en avons tous bénéficié.
Dennis Rodman et Michael Jordan n’avaient pas grand-chose en commun, si ce n’est leur intérêt pour le basket-ball et les cigares. leurs conversations s’en tenaient donc à ce sujets précis et à en juger par leurs résultats collectifs, il n’en avait pas fallu plus.
