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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Avant d’écrire la plus belle page de sa légende du côté d’Arsenal pendant 22 ans, Arsène Wenger a signé un passage aussi remarqué que réussi à Monaco entre 1987 et 1994. Mais dans la Principauté, l’une des décisions qu’il a prises dès son arrivée l’a rendu particulièrement impopulaire, notamment auprès de deux joueurs de l’équipe de France…
Alors qu’il semble aujourd’hui retiré des bancs de touche pour de bon, Arsène Wenger peut être fier du chemin qu’il a parcouru depuis son premier poste à l’AS Nancy-Lorraine dans les années 1980. Surtout connu du grand public pour ses deux décennies à la tête d’Arsenal, c’est pourtant à Monaco que le Français a vraiment signé ses premiers coups d’éclat.
Il faut dire que Wenger était largement en avance sur son temps à l’époque, et pas seulement en termes de football. C’est même d’ailleurs presque davantage sur les à-côtés du quotidien d’un footballeur qu’il a travaillé – ce qui n’a pas manqué d’engendrer des remous…
Les méthodes radicales d’Arsène Wenger à Monaco
Dans Le Podcast des Légendes, Luc Sonor a expliqué comment l’Alsacien a tout chamboulé lorsqu’il a débarqué à Monaco en 1987, à une époque où la nutrition ne faisait pas forcément l’objet d’un suivi intense au sein des clubs :
Arsène, quand il est arrivé, a tout changé. À 200% ! Par exemple à table, avant, il y avait du vin. Ou bien on pouvait avoir une bière après le match…
Quand Arsène est arrivé, il a enlevé tout ça. Tu ne pouvais pas manger ce que tu voulais – même un bonbon, tu te faisais incendier ! Avec les cadors de l’équipe, comme Manuel Amoros ou Bruno Bellone, ça a été compliqué.
Avec du recul, pourtant, c’est bel et bien la bonne approche que Wenger avait choisie. Le tacticien a d’ailleurs poursuivi sa quête au Japon, entre 1994 et 1996, où il a pris note du régime alimentaire de la population locale (« il n’y a pas de gens gros là-bas », notait-il). De quoi le préparer au grand chantier de sa vie : Arsenal, où il a remplacé les bières et les fish and chips par du jus d’orange et de la nourriture saine.
En Angleterre, d’ailleurs, Wenger est presque autant reconnu pour la ribambelle de trophées qu’il a gagnés que pour son apport en termes de nutrition. De nombreux spécialistes outre-Manche estiment aujourd’hui que c’est le Français qui a révolutionné la manière d’approcher le sujet, et que de nombreux joueurs actuels utilisent ses préceptes, même de longues années plus tard.
Perfectionniste devant l’éternel, Arsène Wenger n’a jamais rien laissé au hasard – et surtout pas la nutrition. Et si cette obsession a pu lui valoir la colère de plusieurs joueurs majeurs de l’AS Monaco, puis d’Arsenal, l’actuel employé de la FIFA était tout simplement en avance sur son époque, et, surtout, dans le vrai.
