Par Guillaume Kagni | Journaliste sportif
Comme de nombreux vétérans NBA en fin de parcours, Al Harrington, passé par les Pacers et les Warriors, s’était envolé pour la Chine. Une décision qu’il a immédiatement regrettée tant les conditions de vie étaient difficiles pour lui…
Quand un joueur arrive sur la fin de son parcours en NBA mais ne veut pas prendre sa retraite, deux options s’offrent généralement à lui. La première, c’est de persévérer quoiqu’il arrive, de passer d’équipe en équipe dans l’espoir de faire forte impression, voire même de faire un tour en G League pour pouvoir exposer son talent dans une ligue « mineure ».
La seconde, c’est de faire ses valises et de rejoindre l’Europe ou l’Asie pour une fin de carrière placée sous le signe du plaisir. Evan Fournier, qui s’est engagé avec l’Olympiakos l’été dernier, ne doit aucunement regretter son choix, lui qui est déjà une référence d’EuroLeague et un joueur vénéré par les supporters grecs.
Le passage cauchemardesque d’Al Harrington en Chine
Al Harrington, intérieur notamment passé par Indiana et Golden State, n’a pas connu le même succès lors de son passage en Chine. Interrogé à ce sujet par Zach Randolph et Tony Allen dans leur podcast, il a été très sincère sur le cauchemar qu’il a vécu pendant plusieurs semaines.
Quand j’ai compris que mon heure était venue en NBA, Stephon Marbury m’a convaincu de le rejoindre en Chine. C’est là que j’ai appris que les grosses sommes ne valaient pas toujours la peine. Ils m’ont proposé un contrat de 3 millions de dollars, c’est excellent sur le papier. Mais avant même d’atterrir, quand j’ai regardé par la fenêtre de l’avion, j’ai regretté. Je devais être logé dans un hôtel 5 étoiles mais l’hôtel était terrible.
Au restaurant il y avait un buffet avec de la cervelle de singe et d’autres trucs dingues. J’ai appelé mon agent pour lui dire de trouver un meilleur hôtel. Au final je me suis retrouvé dans l’hôtel des hommes politiques, c’était mieux. Puis quand j’ai joué mon premier match de présaison, j’ai vu de suite que mon équipe était nulle. Troisième match, on s’est retrouvé dans une région avec tellement de moustiques que je devais dormir avec mon survêtement et des gants…
J’ai rapidement dit aux dirigeants qu’il fallait me trouver un remplaçant parce que je rentrais aux États-Unis, et que s’il fallait je payais mon billet d’avion pour rentrer. À la seconde où mon remplaçant est arrivé pour son premier entrainement, je suis parti directement à l’aéroport. La saison suivante je suis parti en Australie, je suis reste 5 matchs.
Al Harrington n’était pas fait pour quitter les États-Unis et la NBA… Sur la fin de sa carrière, il a tenté plusieurs aventures exotiques, mais sans succès. Entre la Chine et l’Australie, il n’a pas trouvé le plaisir qu’il pensait.