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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Pas forcément le joueur le plus flashy sur un terrain de football, Claude Makélélé était pourtant l’un des plus efficaces. Sa magnifique carrière témoigne de son talent, même si celui qui a accumulé pas moins de 71 sélections en équipe de France n’a pas atteint le niveau d’un autre joueur bien précis. C’est en tout cas ce qui lui disent de nombreux Africains…
Certes absent pour les deux sacres de l’équipe de France en 1998 et 2000, Claude Makélélé n’en reste pas moins l’un des joueurs français les plus marquants à ce poste sur les 30 dernières années. Il faut dire que les tricolores qui ont à la fois réussi à Chelsea et au Real Madrid sont rares, très rares mêmes – et c’est pourtant là où le natif de Kinshasa a excellé.
Très doué balle au pied et dans sa compréhension du jeu, Makélélé a toutefois eu une aide majeure dans son développement : André-Joseph, son père, joueur professionnel en Belgique notamment, et qui a été un véritable modèle pour lui. Et cela, le milieu défensif ne l’a jamais oublié.
L’hommage appuyé de Claude Makélélé à son père
Dans une interview pour Free Foot, l’ancien joueur de Chelsea avait ainsi attribué une grande part de son succès à ce père qu’il estime tant :
Je savais qui j’étais, et j’ai eu un très bon professeur qui savait me faire réaliser qui j’étais vraiment, et qui a fait que je n’ai jamais eu de crainte : mon père.
C’était quelqu’un à qui personne n’arrivait à la cheville, même maintenant. Il connaissait parfaitement le football. J’ai fait cette carrière-là parce que je l’ai eu à côté de moi. Pour rappel, mon père était un grand joueur à la base, un numéro 6 à l’ancienne. La plupart des Africains, des Congolais, me disent que si j’avais eu les qualités de mon père, je serais un autre joueur. Alors vous imaginez !
Que Makélélé se rassure : il était déjà un excellent joueur, et il l’a prouvé en s’imposant dans certains des clubs les plus exigeants de la planète. Mais lequel a-t-il préféré entre Chelsea, le Real Madrid, l’Olympique de Marseille, et toutes les autres destinations qu’il a connues ?
Partout où je suis passé, j’ai pris du plaisir. Mais c’est vrai que la sensation footballistique, là où j’ai vraiment appris à progresser, à avoir confiance en moi, et à savoir la capacité que j’avais d’être un bon joueur, c’était à Nantes, au début. Après, Celta Vigo, j’ai pris du plaisir, c’était exceptionnel au niveau du football. Après, il y a eu la récompense et la confirmation du Real Madrid.
Là où la plupart des footballeurs ont pour modèle des stars internationales ou des légendes du ballon rond, Claude Makélélé n’a jamais eu qu’une idole : André-Joseph Makélélé, son propre père, qu’il tient en très haute estime, et qui bénéficie d’une grande stature au Congo. En tout cas, l’hommage de l’ex-Madrilène à son paternel est particulièrement touchant.
