Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Aujourd’hui, Marcus Thuram est une référence européenne grâce à ses prestations avec l’Inter et avec l’équipe de France. Mais il n’a pas toujours été ce buteur efficace devant la cage. Son formateur a dévoilé son plus gros défaut de l’époque sochalienne.
Être un « fils de » n’est pas un gage de réussite dans le sport de haut niveau. Les enfants de Zinédine Zidane par exemple, s’ils ont réussi à se faire une place dans le monde professionnel, évoluent surtout dans les ligues inférieures en Espagne. On reste assez loin du succès connu par Yannick et Joakim Noah dans leurs disciplines respectives.
Le tennisman est, 42 ans après, toujours le dernier Français à avoir remporté un titre du Grand Chelem sur le circuit ATP, alors que son fils était une pointure en NBA. Les Thuram sont également des monstres de réussite, puisque Lilian, champion du monde 98, a donné naissance à deux autres internationaux tricolores. À 27 ans, Marcus est d’ailleurs dans la forme de sa vie.
Le gros défaut de Marcus Thuram à 18 ans
Solidement installé sur le front de l’attaque de l’Inter, l’un des clubs les plus prestigieux d’Italie, il peut nourrir de grandes ambitions en Ligue des Champions, mais aussi avec l’équipe de France. Une progression qui doit surprendre certains, dont Éric Hély, l’ancien directeur du centre de formation de Sochaux. Quand Marcus était sous ses ordres, il lui voyait quelques gros défauts, comme il l’expliquait à RMC :
Quand il avait 18 ans, Marcus Thuram n’avait pas de jeu de tête. Il avait un jeu de tête très, très, très moyen parce qu’il ne l’avait pas travaillé. Donc j’ai eu une discussion avec lui, et je lui ai expliqué que c’était inacceptable qu’un joueur de 1m90 n’ait pas de jeu de tête. Si je suis entraineur professionnel et que je vois un joueur comme lui arriver, je dis que la formation n’a pas fait le boulot.
À cet âge, c’était un joueur qui intégrait les choses et qui travaillait quand tu lui expliquais la nécessité de tel ou tel élément. Enfin, il ne faut pas se mentir, il avait des aptitudes. Tu peux le faire travailler, si un gamin n’a pas le talent il ne progresse pas. J’ai vu qu’il avait des aptitudes donc j’ai appuyé sur ce point là. Ce n’est pas la peine si tu fais 1m90 et tu n’as pas un jeu de tête.
Avec des prodiges comme Lionel Messi, Kylian Mbappé, Neymar ou encore Lamine Yamal, on pourrait croire que les meilleurs joueurs de la planète sont au niveau dès l’adolescence. Mais non, certains ont besoin de temps et d’entrainement pour progresser et prendre la mesure de leur talent. C’était le cas de Marcus Thuram, qui ne savait pas mettre une tête à 18 ans.
Issu d’une famille de footballeurs, Marcus Thuram avait le talent pour réussir dès son plus jeune âge. Mais c’est le travail qui lui a permis d’atteindre le plus haut niveau européen et de se faire une place de choix en équipe de France.