Un Bleu de 1998 se lâche sur Zinédine Zidane : « Il aurait aimé être comme moi »

Zinédine Zidane
C+ Sport Afrique (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

D’ordinaire, Zinédine Zidane est un standard, un modèle, un rêve que de nombreux joueurs essaient d’atteindre ou d’imiter. Mais d’après l’un des membres de l’équipe de France championne du monde en 1998, c’est Zizou, une fois n’est pas coutume, qui aurait aimé être comme lui. Et son explication, que l’on pourrait croire alambiquée, fait en fait beaucoup de sens.

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Le monde du football est finalement peu fertile en vraies amitiés durables, mais chacun sait que le duo formé par Christophe Dugarry et Zinédine Zidane et Bixente Lizarazu est incassable ou presque. Amis dès leur plus jeune âge, les deux champions du monde ne se sont jamais quittés, même si cette proximité a parfois pu faire grincer des dents.

Christophe Dugarry s’ouvre sur son amitié avec Zinédine Zidane

Sur le papier, pourtant, les deux hommes étaient bien différents. Là où Zizou était timide et bosseur invétéré, Duga, lui, était plutôt grande gueule, chambreur, et pas toujours au maximum à l’entraînement. Au micro de SFR, il avait ainsi rappelé :

Zizou, oui, il était introverti. Mais c’était un mec qui voulait être le meilleur joueur du monde. Quand on se parlait au téléphone, lui à la Juve et moi au Milan, on commençait à se raconter des conneries, puis lui il me disait qu’il avait vomi à l’entraînement… et moi je lui disais que ça risquait pas de m’arriver (rires).

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Voilà… Quand je lui disais bravo car il avait mis deux buts, il répondait : « Non, c’est pas bien ! Je peux faire mieux », car il était toujours dans son truc. Moi je lui disais : « Oh, tranquille, mec ! » (rires).

En fait, comme dans de nombreuses amitiés, c’est justement les différences des deux hommes qui les ont beaucoup rapprochés. D’une certaine manière, Dugarry l’assure, l’un voulait être l’autre :



Mais le vrai fond du truc, je pense, c’est que j’aurais aimé être un peu comme lui, dans la retenue, et que lui aurait peut-être aimé être un peu plus comme moi, à plus rigoler. On fonctionnait beaucoup comme ça. Et en fait, qu’on dise des choses sur notre amitié ça me faisait chier par rapport à lui, pas par rapport à moi.

Ces choses, ce sont les accusations selon lesquelles Zidane aurait imposé Dugarry en équipe de France, ce qui sous-entendait que le seul talent de « Duga » n’était pas la cause de sa présence. Pas de quoi trop tourmenter le principal intéressé, qui a tout de même mis les points sur les « i » :

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C’était tellement méchant de penser de lui qu’il pouvait être un sale type du genre à imposer quelqu’un à la place d’un autre en étant carrément dans de la manipulation. Il y avait un entraîneur pour décider et chacun était dans son rôle. Après, Zizou, il n’a pas non plus que des qualités (rires), mais on ne pouvait pas parler de lui ainsi.

Je n’ai jamais trop cherché à combattre les rumeurs. J’ai vécu 10 ou 15 ans à me faire siffler, donc il ne faut pas chercher des explications à tout. Si les gens ont envie de te siffler, ça n’y changera rien. À un moment donné, tu peux pas lutter contre la rumeur, donc tu laisses tomber et tu vis ton truc. Si je m’étais posé trop de questions, j’aurais gâché mon amitié avec Zizou et ma carrière. Ce que les gens disent, on s’en fiche, on n’en a rien à faire…

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On dit que les opposés s’attirent, et sans aller jusque là pour Christophe Dugarry et Zinédine Zidane, il est vrai que les deux hommes sont plutôt différents de prime abord. Leur amitié, pourtant, est plus solide que tout, et a même surmonté les rumeurs et les médisances à leur égard. Rien d’étonnant, donc, à voir Duga soutenir bec et ongles son pote pour succéder à Didier Deschamps.

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