Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Avant de voir sa saison se conclure brutalement, Victor Wembanyama continuait de justifier les grandes attentes qui l’entourent en NBA. Malgré cela, une ancienne gloire des Spurs est venue tempérer deux comparaisons dont faisait l’objet le Français.
Avec seulement 46 matches disputés jusqu’à présent cette saison, il ne devrait malheureusement pas hériter des différents distinctions individuelles auxquels il postulait. Élu All-Star, Victor Wembanyama ne deviendra pas en revanche Défenseur de l’Année ou encore membre d’une équipe All-NBA. La faute à un souci de santé qui pousse à l’inquiétude, venu le faucher en pleine ascension vers les sommets.
Les rectifications de Sean Elliott au sujet de Victor Wembanyama
Depuis son arrivée dans la ligue, Wembanyama démontrait que la hype qui l’entourait au préalable était pleinement fondée. Rapidement élevé au rang de star aux Spurs, il semblait y suivre les traces des autres illustres intérieurs que sont David Robinson et Tim Duncan. Et s’il pourrait à terme les surpasser, Sean Elliott a néanmoins estimé qu’il ne pouvait pas être totalement comparé à eux sur le plateau de Run It Back :
Sean Elliott : Ce n’est pas fou du tout de se dire qu’il peut devenir meilleur qu’eux. Je pense qu’il a tous les ingrédients pour. Cela dit, il ne faut pas minimiser ce que ces gars-là ont fait. Ils étaient fabuleux. Concernant Victor, je ne suis pas sûr qu’on puisse le comparer à eux. C’est un spécimen complètement différent. Il a la même mentalité mais pas les mêmes aptitudes. Il a un peu des deux, en plus d’autres choses.
Sur sa lancée, l’ancien ailier de San Antonio a rejeté un autre parallèle impliquant Victor. Et non des moindres, puisqu’il le voyait rapproché des principaux candidats au statut de GOAT, Michael Jordan et LeBron James :
Sean Elliott : Je ne pense pas qu’on puisse le comparer à ces deux-là. Il vaut mieux le comparer à David Robinson, Hakeem Olajuwon ou Wilt Chamberlain.
Je dis ça parce que ses chiffres et son apport statistique vont plus se rapprocher de ceux de Wilt que de ceux de n’importe quel autre joueur. Je pense qu’il va livrer des matches à 30 points, 20 rebonds, 10 contres et 5-6 interceptions. Il a déjà fait des triple-doubles avec des contres. D’après moi, s’il joue suffisamment d’années, il va même se retrouver en position de réaliser plusieurs quadruple-doubles.
Sans vraiment remettre en cause son immense potentiel, Elliott préfère donc voir Wemby comparé à des big men de légende, plutôt qu’à LeBron et MJ. À voir si la thrombose qui a été récemment diagnostiquée au Français lui permettra d’honorer les prédictions livrées ci-dessus par son aîné. Pour l’heure, le plus important reste quoi qu’il en soit qu’il ne subisse pas de quelconque complication et qu’il se remette sur pied.
D’après Sean Elliott, les comparaisons mêlant Victor Wembanyama à David Robinson, Tim Duncan, LeBron James ou encore Michael Jordan doivent être maniées avec prudence. Un moyen pour lui de souligner l’aspect unique du phénomène tricolore.