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Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Auteur d’un passage assez paisible d’un an et demi aux Spurs, Sidy Cissoko a vécu des jours beaucoup plus animés à l’approche de la trade deadline. Après avoir enchainé les échanges et s’être enfin posé, le jeune Français a pu revenir sur cette folle expérience.
Certes, les allers-retours entre la NBA et la G-League ne devaient pas forcément être de tout repos. Néanmoins, Sidy Cissoko vivait jusqu’à présent un début de carrière relativement tranquille outre-Atlantique. Bien installé aux Spurs, où il disposait d’un contrat two-way, l’ailier français de 20 ans tâchait de progresser au sein des deux ligues dans l’optique d’obtenir à terme un deal garanti à San Antonio.
C’était cependant sans tenir compte de l’ambition de ses dirigeants, qui n’ont pas hésité à le sacrifier afin d’attirer De’Aaron Fox dans leurs filets. Sans avoir été consulté, Cissoko a donc rejoint les Kings à quelques jours de la trade deadline. Un nouveau départ sur lequel il parvenait à relativiser de manière admirable… sans savoir à ce moment-là qu’il n’était pas au bout de ses surprises.
Sidy Cissoko honnête sur sa trade deadline mouvementée
À peine arrivé à Sacramento, Cissoko a encore dû faire ses valises dans le cadre d’un échange l’envoyant à Washington D.C. Pas sûr quoi qu’il en soit qu’il ait eu le temps de rejoindre la capitale américaine, puisque les Wizards l’ont coupé dans la foulée. Au final, ce sont donc les Blazers qui l’ont récupéré en tant qu’agent libre et qui lui ont offert un nouveau un contrat two-way, ce dont il s’est réjoui en conférence de presse :
Sidy Cissoko : Tout d’abord, je tiens à remercier Dieu parce que ça a été très dur pour moi pendant ces deux semaines. J’ai de la chance d’avoir un contrat two-way. Ma situation pourrait être bien pire. Ça veut dire que je me retrouve dans une sorte de duel avec les autres gars du roster pour m’y faire une place. Maintenant, je dois continuer à travailler, à faire ce que je fais et à bosser dur au quotidien.
Pour cela, l’international U18 tricolore peut compter sur la présence à Portland d’un compatriote, à savoir Rayan Rupert, mais aussi d’un ancien coéquipier en G-League Ignite, Scoot Henderson :
Sidy Cissoko : Depuis mon arrivée ici, tous les deux m’ont beaucoup aidé. Et encore, le terme « aider » me parait un peu faible, parce qu’ils font beaucoup pour moi. Scoot m’a envoyé une vidéo de lui tout heureux quand il a su que j’arrivais et m’a appelé. Idem pour Rayan. Ça m’a fait plaisir. Même le coaching staff est heureux que je sois là, donc c’est quelque chose de positif.
Espérons désormais qu’il pourra s’installer durablement dans ce nouvel environnement a priori accueillant et y lancer véritablement sa carrière NBA.
Après deux semaines ô combien éprouvantes durant lesquelles il aura appartenu à pas moins de quatre équipes, Sidy Cissoko peut enfin souffler. À lui dorénavant de convaincre les Blazers de le conserver en s’illustrant, que ce soit en G-League ou en NBA.
