Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Alors que le débat sur la nécessité ou non de chanter la Marseillaise pour les sportifs français a pris de plus en plus de place ces dernières décennies, certaines personnalités assument clairement un camp. C’est le cas de Vincent Moscato, qui s’est exprimé sur le sujet à plusieurs reprises sur les ondes de RMC, et qui a un avis très arrêté sur le sujet.
Est-il vraiment important de chanter à tue-tête l’hymne national avant un match de l’équipe de France, afin de démontrer son patriotisme et son attachement au drapeau ? La question fait beaucoup parler depuis le tournant du siècle, notamment suite à la période noire connue par les Bleus de football entre 2008 et 2012.
Aujourd’hui, le débat s’est étendu à tous les sports ou presque, y compris au rugby. C’est d’ailleurs Vincent Moscato, 4 fois sélectionné en bleu, qui porte l’un des avis les plus tranchants sur le sujet. Car lui, contrairement à Karim Benzema, souhaite que l’hymne reste un moment de communion sacré.
Vincent Moscato très attaché à la Marseillaise
Dans une interview pour « Le Parisien » en 2017, l’ancien joueur du Stade Français avait ainsi professé son amour pour l’hymne tricolore, égratignant les sportifs qui choisissent de ne pas le chanter :
C’est un hymne qui nous unit, nous dit qu’on a des droits et des devoirs. Si je vois des sportifs qui ne l’entonnent pas, je me dis qu’ils le regretteront plus tard.
C’est donc sans surprise qu’en marge de la Coupe du Monde 2023, le célèbre consultant RMC n’avait pas été un grand fan des chorales enfantines qui avaient été choisies pour les hymnes :
Qui a inventé cette Marseillaise ? Arrêtez de vouloir vous faire remarquer en voulant laisser une trace dans l’histoire pour un fiasco pareil ! La Marseillaise, c’est la Garde républicaine, c’est la France. Arrêtez de revisiter la Marseillaise !
Dans ce combat, Moscato pouvait en tout cas compter sur Eric di Meco, lui aussi ex-international, mais en football. Il expliquait alors :
J’ai un gros problème avec ce qu’on veut faire et il est encore temps de rectifier le tir. J’aime notre hymne, j’ai porté les couleurs de notre pays. C’est un moment particulier, parce que lorsque tu es sélectionné avec l’équipe de France, il y a le match qui est particulier en affrontant une autre nation, mais il y a aussi l’hymne national avant le match. Et ça pour un joueur qui représente son pays, c’est énorme. C’est un moment sacré.
À vouloir inventer… tu gâches tout. En plus moi, il y a des hymnes que j’aime énormément. Quand j’entends l’hymne gallois, le Flowers of Sctoland et entendre ce que j’ai entendu, ça m’a fait mal au cœur.
Loin des discours de Karim Benzema ou Michel Platini, qui estiment que chanter la Marseillaise dépend du choix de chacun et ne revêt finalement aucune importance, Vincent Moscato, lui, est très attaché à l’hymne tricolore. Les sportifs qui ne l’entonnent pas perdent donc du crédit à ses yeux, et il ne s’en cache pas. Voilà qui est dit !