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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Malheureusement pour lui, et bien qu’il ait sa part de responsabilité dans l’histoire, Nicolas Anelka est probablement l’un des footballeurs les plus impopulaires du 21ème siècle en France. Il faut dire que l’épisode du Mondial 2010 a laissé des traces pour celui qui jouait alors à Chelsea, où l’emblématique capitaine n’était nul autre que John Terry. Et l’Anglais, d’ailleurs, s’était exprimé avec franchise.
Ne bénéficiant déjà pas d’une image exceptionnelle en France, Nicolas Anelka a vu sa popularité sérieusement empirer après ses insultes envers Raymond Domenech lors de la Coupe du Monde 2010 (même s’il a toujours nié les mots rapportés par L’Équipe, ndlr). Devenu persona non grata ou presque, le joueur a néanmoins pu trouver du réconfort à Chelsea, où il évoluait alors depuis 2008.
John Terry n’a que du bien à dire de Nicolas Anelka
Dans un pays pourtant sensible à ce type de comportements extra-sportifs, Anelka a notamment pu compter sur le soutien de John Terry, qui n’a lui aussi pas été épargné par les polémiques au cours de sa carrière. Très respecté en Angleterre, notamment à Chelsea, le défenseur central avait publiquement pris la parole.
En marge de l’épisode de Knysna, en effet, Terry, lui aussi présent au Mondial mais avec les Three Lions, avait d’abord ironisé :
J’ai appris que les Français l’ont renvoyé chez lui pour avoir donné son avis. Nous on a une réunion ce soir, peut-être que ça nous arrivera aussi !
Plus sérieusement ensuite, l’iconique capitaine des Blues a littéralement encensé Anelka :
Je peux parler honnêtement de Nico : c’est un vrai bon gars. Avant qu’il ne vienne à Chelsea, beaucoup de choses négatives ont été écrites sur lui, mais en tant que personne, vous ne trouverez personne de meilleur dans le football. Il est très discret, mais expérimenté et il sait ce qu’il fait là. Si Nico avait quelque chose à me dire, je l’écouterais avec attention, parce qu’il est aussi un super joueur.
Dans une autre interview, Terry s’était montré tout aussi élogieux envers Anelka, bien loin de l’image ultra-négative qui colle à la peau du natif du Chesnay en France :
Nico a été clair sur sa passion pour le club. Les fans l’adorent, et nous les joueurs aussi. On aimerait qu’il reste le plus longtemps possible. C’est une super personnalité au sein de l’effectif, et un bon gars et un très bon professionnel. Quelqu’un de qui les jeunes peuvent apprendre. Il a trouvé sa maison ici.
Finalement, Anelka aura joué 4 ans à Chelsea, le temps de remporter une Premier League, une Ligue des Champions et deux FA Cup. Assurément le passage le plus probant de sa carrière.
À la manière de Franck Ribéry, qui s’est, lui, épanoui en Allemagne, Nicolas Anelka doit faire avec une grande différence de popularité entre la France, où il est globalement mal vu, et l’étranger, où il a laissé de bons souvenirs. Une chose est sûre : pour être soutenu de la sorte par John Terry, figure aussi influente outre-Manche, il faut être sacrément apprécié du vestiaire. Et c’était le cas à Chelsea pour le tricolore.
