Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Les Jeux Olympiques auront été à deux vitesses pour l’équipe de France de basket. Avant le succès de la phase à élimination directe, les hommes de Vincent Collet ont connu le doute. Et c’est Nico Batum qui avait dû remettre tout le monde sur le droit chemin.
Les mois passent, les souvenirs s’effacent doucement, et aujourd’hui, ce qui reste des Jeux Olympiques pour l’équipe de France de basket est cette merveilleuse phase à élimination directe. Les hommes de Vincent Collet ont successivement disposé du Canada et de l’Allemagne, pour s’offrir une finale ô combien disputée contre les Avengers de Team USA.
Sans un immense Stephen Curry, qui a pris un coup de chaud dévastateur dans les dernières minutes, les Bleus auraient pu créer l’exploit et repartir avec la médaille d’or autour du cou. En fait, l’argent et la manière feraient presque oublier l’immense difficulté rencontrée par les tricolores à Lille pendant les poules.
Le gros coup de gueule de Nico Batum aux JO
Malgré un effectif ultra-talentueux, l’équipe de France avait dû se contenter d’une victoire compliquée face au Brésil, puis d’une victoire miraculeuse contre le Japon grâce à un tir venu d’une autre planète de Matthew Strazel. Pour conclure, Nicolas Batum et ses partenaires s’étaient fait rouler dessus par les Allemands. Le capitaine avait alors passé un gros coup de gueule dans les vestiaires, comme le montrent les images diffusées sur Netflix, dans le documentaire évènement « L’or à bout de bras » :
On veut quoi, pourquoi on est là ?! On veut quoi ?! On veut la médaille d’or ? Je ne sais pas ce qu’on veut, on se fait démonter ! Personne peut ouvrir, personne peut se démarquer, on se prend des écrans dans la gueule tout le temps ! Personne répond.On se fait pousser au milieu de terrain, on ne sait pas faire une attaque, on ne sait pas sortir d’un pick-and-roll. Oui, on veut la médaille d’or et être champion olympique. Mon cul ouais !
On s’est fait défoncer l’année dernière, ça n’a rien changé cette année, on fait la même chose. Ils sont en train de rigoler face à nous. Et personne ne réagit ! On demande la balle et on fait que du 1 contre 1 ! On bouge la balle trois fois, trois fois on met des dunks ! Arrêtez de jouer direct ! Bougez la balle ! On n’est plus cette équipe là, ça ne marche pas… Si on veut battre des bonnes équipes, on joue ensemble !
La présence de Nicolas Batum aux Jeux de Paris a été justifiée en un seul coup de gueule. Alors que l’équipe de France retombait dans ses travers avec un jeu trop individualiste, le capitaine a ramené tout son groupe à la raison lors du match contre l’Allemagne. Pour atteindre les objectifs, la seule solution était collective.
Dans une grande équipe il faut un grand capitaine, comme l’était Nicolas Batum lors des derniers Jeux Olympiques. Toujours très calme devant les médias, Batman sait hausser le ton et secouer son groupe de manière salvatrice.