Désormais à l’UFC, Morgan Charrière balance sur le dopage : « Tous chargés comme pas possible »

UFC Morgan Charrière
RMC Sport (DR)

Par Joël Pütz | Journaliste sportif

Star du MMA français, Morgan Charrière sévit à l’UFC depuis quelques mois. Alors qu’il remontera bientôt dans la cage, « The Last Pirate » s’est livré à coeur ouvert sur le sujet contriversé du dopage… y compris au sein de la prestigieuse organisation.

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Suite à un concours de circonstances, Morgan Charrière va avoir le droit à un bel honneur pour son prochain combat. Son compatriote Oumar Sy ayant dû déclarer forfait à cause d’une blessure, le Français a été propulsé sur la carte principale de l’UFC Londres au 22 mars, lors duquel il fera face à Nathaniel Wood. L’occasion pour lui d’engranger une troisième victoire en quatre combats au sein de la fédération.

Arrivé à l’UFC en septembre 2023, l’ancien champion des poids plumes du côté du Cage Warriors entend bien y faire carrière aussi longtemps que possible. Ce nouvel environnement s’accompagne également de gros changements dans sa vie professionnelle, comme il le confiait en interview avec la chaîne Youtube LEGEND. Parmi les points les plus importants mais aussi tabous, il y avait la question du dopage :

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Morgan Charrière honnête sur le dopage en dehors de l’UFC

Avant, on était très peu testés, vraiment. Durant toute la première partie de ma carrière, même en étant champion au Cage Warriors, je n’ai jamais été contrôlé. Après, quand tu te fais tester en France et attraper… Là-bas, tu combats en grappling et dans des compétitions françaises. À l’époque, il n’y avait pas les moyens nécessaires pour tester tous les combattants. Puis, le MMA n’avait pas l’ampleur qu’il a aujourd’hui. Ils surveillaient sûrement d’autres sports plus populaires.



Pendant très longtemps, je n’ai pas été testé. Ni en Angleterre, alors en Ukraine et ailleurs, laisse tomber… Je pense qu’ils étaient tous chargés comme pas possible. Mais dès que je suis rentré à l’UFC et que le MMA est devenu légal en France, tout a changé. Je suis passé de zéro test à des contrôles toutes les deux semaines. L’AFLD (Agence Française de Lutte contre le Dopage, ndlr) venait me réveiller tôt le matin pour des prélèvements d’urine et de sang.

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Si pendant longtemps, le MMA était interdit en France, sa légalisation ainsi que sa popularité grandissante ont poussé les organisations à adopter une approche plus radicale afin de lutter contre l’usage de produits illicites. Alors que dire de l’UFC qui ne plaisante pas sur ce genre de choses, comme Charrière l’expliquait sans filtre :

Lors de mon premier combat à l’UFC, j’arrive à Bercy, concentré. Un gars vient me voir et me dit : « Morgan ? Je dois vous tester. » Je lui réponds : « Je veux bien, mais je n’ai pas envie de faire pipi. » Sauf qu’une fois qu’ils te notifient du test, ils ne te quittent plus des yeux jusqu’à ce que tu fournisses l’échantillon. C’est bon, ça ne me bloque plus. Si tu veux regarder mon z*zi, regarde. Je fais ça avec aisance, quitte à les mettre mal à l’aise. Autant en rigoler, sinon c’est un moment vraiment relou.

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Il lui aura fallu attendre de rejoindre l’UFC pour que Morgan Charrière soit vraiment soumis à un contrôle anti-dopage régulier. Avant ça, il évoluait dans un milieu beaucoup plus laxiste à ce sujet… et ça se ressentait quand il faisait face à ses adversaires.

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