Aligné 43 fois avec Zidane, Robert Pirès déballe sa face cachée : « Quand tu ratais ton match, il te…

Robert Pirès et Zinédine Zidane
The Obi One Podcast (DR) / Real Madrid (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Connu du grand public pour son tempérament taiseux, ses mots toujours bien choisis et son envie de rester loin de la lumière, Zinédine Zidane était toutefois bien différent au sein d’un groupe. Robert Pirès ne l’a pas caché, lui qui a dévoilé certaines des paroles crues que pouvaient tenir l’ex-Madrilène lorsqu’un coéquipier n’était pas au niveau qu’il espérait…

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En surface, il y a le Zinédine Zidane que les Français connaissent. Discret, effacé, timide, même, et qui s’exprime seulement sur le terrain. Mais dans l’intérieur d’un groupe, ceux qui ont joué en bleu avec Zizou s’accordent tous sur le fait que le bonhomme était chambreur, taquin, et surtout capable de mettre les choses au clair en cas de besoin.

Certes plus en recul lors de ses premières années avec l’équipe de France, alors que des piliers comme Didier Deschamps, Laurent Blanc et Marcel Desailly dominaient le vestiaire, Zidane a fini par progressivement évoluer vers un patron, un vrai. Les prémisses étaient d’ailleurs visibles dès 2000, en marge de l’émergence d’un certain Robert Pirès.

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Robert Pirès révèles les remarques acerbes de Zinédine Zidane

Interrogé par Canal+ il y a quelques années, l’ex-Gunner avait révélé que loin de ce que l’on pourrait imaginer, Zidane savait faire comprendre à ses coéquipiers qu’il était déçu de leur prestation :

Il savait qu’on ne pouvait pas être à son niveau. Mais par contre, quand il voyait que t’étais pas dans un grand soir, ou que tu ratais ton match, il te le disait hein ! Sans problème. Il disait : « Mais t’as un problème aujourd’hui ? Tu sais plus jouer ? », ou bien : « Si c’est pour jouer comme ça, reste chez toi ».



Mais parce que le Ballon d’Or 1998 a su évoluer progressivement vers un capitaine respecté et un meneur d’hommes accompli, Zidane savait aussi distiller des paroles encourageantes à ses camarades. Pirès en sait quelque chose, lui qui a été approché par le maestro en plein Euro 2000, à la veille de la finale face à l’Italie lors de laquelle il a été décisif avec un formidable débordement sur le but en or.

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Il est venu me parler, je crois que c’était la veille, un peu en mode grand frère. Il m’a dit : « Tu me casses les bonbons, ça serait bien que tu fasses la différence ». Et il me dit : « Mais pourquoi tu joues pas comme à Metz ? », et cette phrase-là a été hyper importante pour moi. En fait, il m’a donné sa confiance. S’il me dit pas ça la veille, ça se trouve, le débordement, je ne le fais même pas !

C’est donc un profond respect qui lie les deux hommes, ainsi que de l’admiration non-feinte de la part de Pirès. D’ailleurs, même la reconversion de Zidane en entraîneur a scotché l’ailier :

Si on m’avait demandé il y a 15 ans si je le voyais entraîneur, j’aurais dit pas du tout. Mais il l’a fait, et il a tout gagné. C’est pour ça qu’il est bluffant quand même ! Parce que je ne m’y attendais pas.

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S’il était principalement leader par l’exemple, Zinédine Zidane savait comment piquer ses coéquipiers lorsqu’il estimait leur niveau trop faible par rapport à leurs qualités. Robert Pirès en sait quelque chose, lui qui se souvient des quelques piques de Zizou, mais aussi et surtout de ces fameux mots d’encouragement avant la finale de l’Euro 2000…

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