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Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Ballon d’or en 1991 et véritable légende de la Ligue 1, Jean-Pierre Papin avait également passé deux saisons du côté de l’Italie et du Milan AC. L’avant-centre avait d’ailleurs eu droit à un accueil très particulier signé Silvio Berlusconi, patron du club lombard.
Quatre titres de champion de France et pas moins de 182 buts inscrits en 275 matchs : le passage de Jean-Pierre Papin à l’Olympique de Marseille fut des plus spectaculaires. Inarrêtable sur le terrain, l’attaquant français s’était hissé parmi les meilleurs au monde à son poste pendant ses années dans le sud de l’Hexagone, avant de signer au Milan AC à l’été 1992. Il était d’ailleurs revenu sur ce choix en interview avec MilanNews, en 2023 :
J’ai quitté Marseille après de merveilleuses années, six années incroyables avec de nombreux buts marqués et plusieurs trophées remportés. Lors du dernier match avec l’OM, j’ai salué mes fans et j’ai dit que j’irais jouer à Milan. Marseille a été pour moi l’endroit où je suis devenu un joueur, mais j’ai décidé de choisir Milan parce que c’était mon rêve.
À l’époque, c’était l’équipe la plus forte du monde et avoir l’opportunité de jouer pour ce club était un véritable privilège.
Quand on connaît son palmarès en Lombardie, nul doute en effet que le Nordiste n’ait jamais regretté de travers les Alpes afin de partir à l’assaut de la Serie A.
L’accueil très original de Silvio Berlusconi pour JPP
Auteur de 31 buts en 61 matchs pour les Rossoneri, Papin avait en effet signé le doublé en 1994 en remportant à la fois le championnat italien et la Champions League, après avoir perdu contre… l’OM un an plus tôt. Ce fut aussi l’occasion pour lui de côtoyer le sulfureux Silvio Berlusconi, ancien chef du gouvernement italien mais aussi président du Milan AC. Ce dernier lui avait d’ailleurs fait l’honneur d’un accueil assez spécial :
La première rencontre avec Berlusconi a eu lieu à Arcore. Il est venu me chercher à l’aéroport. Lorsque je suis entré dans la maison, il m’a accueilli en chantant une chanson française au piano. Je me suis dit : « mais où est-ce que j’ai atterri ? » Nous avons déjeuné ensemble et il m’a parlé en français. J’ai vu tous les trophées qu’il avait gagnés et qui se trouvaient à Arcore. Son Milan était vraiment un autre monde.
Ceux qui suivent le club le savent, Berlusconi était du genre à se montrer au contact des joueurs. JPP s’en était rapidement rendu compte, mais ce fut aussi le cas de son compatriote Christophe Dugarry dont l’expérience aux côtés du politicien fut beaucoup moins plaisante. Un personnage singulier au sein du monde du ballon rond.
Très impliqué pendant son mandat à la tête du Milan AC, Silvio Berlusconi voyait les choses en grand quand il s’agissait d’accueillir des stars. Jean-Pierre Papin s’en était montré très étonné à son arrivée en Italie, mais il n’a jamais oublié ce moment.
