Outre Zidane, Domenech s’en prend à un autre joueur français de la finale 2006 : « L’autre, là…

Raymond Domenech et Zinedine Zidane
Public Sénat (DR) / SKWEEK (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Si c’est bel et bien Zinédine Zidane qui a porté un coup fatal aux espoirs de l’équipe de France lors de la finale de la Coupe du Monde 2006 face au Brésil, Raymond Domenech estime qu’un autre joueur de l’effectif est fautif. Et non, il ne s’agit pas de David Trézéguet, qui a manqué le tir au but décisif, mais d’un autre attaquant…

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L’histoire de Zinédine Zidane aurait pu s’achever en apothéose, sur le toit du monde, mais elle s’est terminée en regrets, en larmes et en incompréhension. Après une phase finale hors-normes au Mondial 2006, Zizou a craqué au pire des moments, administrant un coup de tête surpuissant à un Marco Materazzi qui n’en demandait pas tant.

Raymond Domenech fustige l’attitude de… Sylvain Wiltord en 2006

À l’instant fatidique, les téléspectateurs n’ont rien vu, pas plus que la plupart des 22 acteurs. Mais dans un entretien pour L’Équipe, Domenech, joueur rugueux et pas du genre à être avare en coups bas en son temps, a fait savoir qu’il avait vite compris l’ampleur de la situation :

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J’ai vu qu’il se passait quelque chose, je vois Buffon qui arrive en courant, Trezeguet au milieu… Je me suis souvenu du match en Israël où David avait répondu à un défenseur avec un coup de tête. Je me dis : là il y a un coup tordu.

Mais outre Zidane, à qui il en veut certes, mais qu’il a tout de même fait applaudir dans le vestiaire après la rencontre à la grande stupeur de certains Bleus, c’est Sylvain Wiltord qui est dans le collimateur du sexagénaire :



Le ballon repart de l’autre côté avec Wiltord. Je hurle : « Joue, ne t’arrête pas ! » S’il continue, s’il repart de l’autre côté, Buffon retourne dans ses buts, l’autre là, le grand (Materazzi, ndlr), il se relève, et c’est fini. Pas d’arrêt de jeu. L’arbitre n’a pas le temps de regarder la télé avec le quatrième arbitre.

Sylvain, qui voit bien qu’il y a un problème, en train de courir avec le ballon, il me le met dehors pour arrêter le jeu… Si l’arbitre veut arrêter, il arrête ! Ce que je reproche souvent aux joueurs, c’est de ne pas être toujours dans cette idée : il faut faire quoi pour gagner ?

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Le fair-play ? Pas la priorité de Domenech, qui aurait souhaité davantage de vice et de malice dans cette situation déterminante.

En tout cas, et si le fautif principal reste bien évidemment Zidane pour avoir perdu son sang-froid de la sorte, comme il l’avait déjà fait en 1998, Willy Sagnol est en accord avec la vision des choses de Domenech sur le cas Wiltord. Invité du plateau de SFR Sport 1, l’ancien latéral droit du Bayern Munich avait acquiescé :

Si Sylvain ne sort pas le ballon, je pense que l’arbitre ne prend pas la décision d’arrêter le jeu.

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Peut-on reprocher à un joueur de pêcher par excès de fair-play ? Le débat mérite d’être posé dans une finale de Coupe du Monde, mais pour Raymond Domenech, c’est tout vu : Sylvain Wiltord a été trop gentil, et a donné l’opportunité à l’arbitre d’expulser Zinédine Zidane. Une vision des choses qui ne manquera pas de faire réagir…

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