Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Nommé entraîneur de l’AS Monaco en juillet 2023, Adi Hütter y rencontre jusqu’à présent un certain succès, que ce soit en championnat ou en coupe d’Europe. Ce, malgré les quelques difficultés auxquelles il a pu faire face depuis son arrivée en Ligue 1.
Le bilan se veut assez simple : depuis Claudio Ranieri, aucun entraîneur monégasque n’a présenté un ratio de victoires aussi élevé en championnat. Autant dire que le bilan d’Adi Hütter à la tête de l’AS Monaco s’avère jusqu’ici positif, ce qui justifie d’ailleurs la prolongation de contrat qu’il a obtenue il y a quelques semaines. Il faut dire qu’il n’a pas totalement débarqué dans l’inconnu lors de son arrivée au club, en juillet 2023.
Adi Hütter cash sur son adaptation à l’AS Monaco
Né en Autriche, Hütter y a effectué une modeste carrière de joueur avant de débuter sa reconversion en tant qu’entraîneur. Tout d’abord dans son pays, puis en Suisse et en Allemagne, où il s’est véritablement fait un nom dans la profession en tant que coach de l’Eintracht Francfort. Ses diverses expériences lui ont d’ailleurs permis de bien préparer son arrivée en Ligue 1, comme il l’expliquait lors de sa présentation à l’ASM :
Adi Hütter : Je connais plutôt bien la Ligue 1 car cela fait partie de mon travail de m’intéresser à ce type de championnat. La Ligue 1 est l’un des meilleurs championnats européens. Elle est composée de joueurs fantastiques et de très nombreux talents. On s’aperçoit aussi que beaucoup de grandes équipes européennes ont dans leurs rangs des joueurs français.
J’aime le football pratiqué ici. C’est un football agressif, très physique, avec beaucoup de talents et de nombreux clubs historiques également. Je suis très heureux d’entraîner dans ce championnat.
Satisfait de son parcours et de sa nomination sur le Rocher, le tacticien autrichien admettait en revanche ne pas maîtriser parfaitement le français… sans vraiment pouvoir utiliser sa langue natale sur place :
Adi Hütter : J’ai appris quelques mots de français lors de mon expérience de trois ans aux Young Boys de Berne. J’ai pris quelques leçons quand j’étais en Suisse, mais ce n’est pas une langue que j’ai étudiée à l’école. J’ai surtout appris les mots dont on a le plus besoin sur un terrain. Maintenant, il est évident que je souhaite améliorer ma connaissance de la langue. Aujourd’hui, ma langue principale de travail est l’anglais.
Malheureusement, ici, aucune chance avec l’allemand, mais ça ne fait rien ! Je parlerai donc principalement en anglais même si l’objectif est d’apprendre un peu mieux le français, mais ce n’est pas facile.
Dans un vestiaire aussi cosmopolite, pas sûr quoi qu’il en soit qu’une causerie en français soit plus efficace qu’en anglais.
S’il n’avait jusque-là jamais opéré en France, Adi Hütter connaissait malgré tout bien la Ligue 1 avant d’arriver à l’AS Monaco. Impossible néanmoins pour ce germanophone de manier l’allemand dans une équipe avec des nationalités aussi diverses.