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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Star incontestable et insaisissable, Jean-Claude Van Damme est monté très haut comme il est descendu très bas durant sa carrière. À une époque, d’ailleurs, c’est la drogue dure qui a failli tout coûter au roi des arts martiaux. Et les révélations de ses proches sur le sujet font froid dans le dos…
Au début des années 1990, il était sur le toit du monde, lui le gamin issu d’une famille modeste de Belgique. Mais comme tant d’autres avant lui, Jean-Claude Van Damme a rapidement vacillé, et le combattant s’est trouvé un pire ennemi : la drogue.
Les tristes avec sur Jean-Claude Van Damme et la drogue
Philippe Graton, biographe de la star, a d’abord été sous le choc en le voyant tomber dans les paradis artificiels :
La drogue a été un problème. Je n’y croyais pas. Pour moi c’était la dernière personne à qui ça pouvait arriver. Mais il finira par tomber dedans. Stallone et Schwarzenegger n’ont pas eu de problème avec la drogue, eux.
Le réalisateur Sheldon Lettich, qui l’a dirigé à plusieurs reprises, en est convaincu : la drogue a mis un énorme coup de frein à la carrière du Belge :
C’est la consommation de drogue qui l’a entraîné dans sa chute. Il a sombré. Subitement il ne se présentait plus sur le plateau ou alors sans s’être préparé. Il y avait beaucoup de problèmes et ils étaient tous liés à la cocaïne.
C’est sur le tournage de « Street Fighter » en 1994 que le pire a été atteint, comme le confiait le réalisateur du film Steven Souza au « Guardian » :
Je ne pouvais pas en parler à ce moment-là, mais maintenant si : Jean-Claude était défoncé à la cocaïne au point de ne plus avoir toute sa tête. Le studio avait engagé un type pour s’occuper de lui, mais malheureusement le type en question était lui-même une mauvaise influence. Jean-Claude s’absentait si souvent que je passais mon temps à chercher dans le scénario autre chose à filmer.
Consommateur de nombreux grammes de poudre blanche par jour, JCVD s’est toujours montré ouvert sur cette période sombre. Sur le plateau de « Sept à Huit », il racontait ainsi :
J’étais tombé dans ça, mais c’était pas vraiment… La drogue, pour moi en tout cas, c’est psychologique. Je suis très prude de nature et je me méfie des femmes, dû à des souvenirs ou des moments que j’ai vécus quand j’étais très jeune. Et quand t’es très sensible, ton premier amour c’est très important. Et si t’es blessé, la blessure peut rester à vie. La drogue, il y a quelque chose qui a pu me… je sais pas.
J’ai rencontré des gens, parce que tu sais quand tu es une star, il y a toujours des gens qui viennent autour de toi… Et je suis tombé dans le panneau pendant quelques années. Comme je suis un vorace, que je suis un garçon qui est en bonne santé, ben je suis pas encore mort et j’ai pu m’en sortir, de nouveau, grâce au sport.
Personnage sensible et à fleur de peau derrière son exubérance, Jean-Claude Van Damme a fait un choix qui lui a coûté cher (et qui aurait pu avoir des conséquences encore pires) dans les années 1990. Désormais loin de cette spirale infernale, JCVD prêche la bonne parole afin que d’autres ne fassent pas les mêmes erreurs que lui.
