En France depuis plus d’un an, le Jordanien Musa Al-Taamari dénonce : « À cause de mes origines…

Le footballeur jordanien Musa Al-Taamari, ici accompagné du drapeau de son pays et de la France
Adel Mohammed (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Recruté libre part Montpellier durant l’été 2023, Musa Al-Taamari n’a pas mis longtemps avant de trouver ses marques sur les pelouses de Ligue 1. Et pourtant, son arrivée en France n’avait rien d’une évidence, comme il l’a expliqué dans un témoignage à charge.

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Il fait partie de ces joueurs dont l’éclosion au plus haut niveau peut être considérée tardive. Musa Al-Taamari a en effet dû attendre ses 26 ans pour rejoindre l’un des cinq championnats majeurs de la planète football. Ce n’est donc que l’été dernier qu’il a débarqué en Ligue 1, recruté par Montpellier en tant qu’agent libre, et où sa signature s’est rapidement rapprochée d’un (très) bon coup.

Auteur de trois buts lors de ses trois premières apparitions avec le club pailladin, l’attaquant a particulièrement marqué les esprits face à l’Olympique Lyonnais en inscrivant un doublé retentissant. Nombreux ont alors été les observateurs à s’interroger sur les raisons pour lesquelles il n’avait pas rejoint une équipe plus huppée. La question lui a d’ailleurs été posée et a engendré une explication cash.

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Musa Al-Taamari plombé par sa nationalité jordanienne ?

Sujet d’un entretien pour France Bleu en novembre 2023, Al-Taamari sortait alors d’un début de saison abouti avec le MHSC. Et selon lui, son passeport jordanien justifiait le fait qu’il n’évoluait pas dans une plus grosse écurie à l’époque :

Musa Al-Taamari : C’est à cause de mes origines. Beaucoup de clubs regardent la nationalité avant de regarder les qualités des joueurs.



Ainsi, selon sa propre expérience, certains dirigeants auraient été refroidis par sa nationalité, à l’image de deux du FC Nantes :

Musa Al-Taamari : Nantes, par exemple, quand ils m’ont appelé, ils m’ont dit, « Mais tu travailles dur à l’entraînement ? » Je leur ai répondu, « Bien sûr que je travaille, où est le problème ? »

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En fait, pour certains, c’est dur à admettre qu’un Jordanien puisse jouer en Europe et travailler dur. Mais moi, je travaille plus que n’importe quel joueur. De Nantes, par exemple.

Or, ce regrettable constat ne s’observerait pas seulement en France. Ainsi, avant de rejoindre l’Hexagone, l’ailier aurait déjà subi ce genre de situation :

Musa Al-Taamari : Quand j’étais en Belgique, Leicester voulait me prendre parce qu’ils avaient le même propriétaire que mon club de Louvain. Ils m’ont dit, « Tu signes en Belgique mais tu viens faire un essai de deux mois chez nous. » J’ai refusé. Je leur ai dit que j’étais un footballeur pro, un bon joueur et que s’ils me voulaient, ils n’avaient qu’à me signer. Voilà ce que je n’aime pas : ceux qui ne regardent que la nationalité.

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Aujourd’hui joueur du Stade Rennais, Musa Al-Taamari aurait pâti de ses origines jordaniennes à plusieurs reprises dans sa carrière. Celles-ci l’auraient par exemple empêché de rejoindre le FC Nantes, ce qui a fini par faire les affaires de Montpellier.

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