Ayant voyagé partout dans le monde, le verdict sévère d’Arsène Wenger : « Il y a des peuples qui…

Arsène Wenger
Al Jazeera (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Citoyen du monde par excellence, et cela depuis toujours, il est presque naturel qu’Arsène Wenger ait fini par occuper un poste à la FIFA. Dans ce cadre et via ses autres activités, le tacticien a énormément pu voyager, et ainsi aller à la rencontre de nombreuses nations et nombreux peuples. Et certains d’entre eux ne seront pas forcément d’accord avec ses propos sur un sujet épineux…

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Aficionado du football allemand dans les années 1970, entraîneur au Japon là où peu d’occidentaux s’étaient aventurés jusqu’ici, admirateur de l’évolution du football africain : Arsène Wenger aime non seulement le ballon rond en tant que tel, mais aussi son universalité. Et du haut de ses 75 ans, sa connaissance de ce sport est quasiment incomparable.

Evidemment engagé dans le développement des plus « petits » pays de football, l’Alsacien ne transige pas sur une notion bien précise : l’équité. En ce sens, il considère que les erreurs d’arbitrage ont, par le passé, changé le destin de certains pays de manière injuste. Et il a du mal à la digérer, affichant aujourd’hui volontiers son soutien pour la VAR.

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Arsène Wenger va loin pour défendre la VAR

Dans un long entretien pour « So Foot », Wenger avait en effet assumé être un fervent partisan de l’arbitrage vidéo, renvoyant à son passé d’entraîneur :

Est-ce que j’aime la VAR parce qu’elle permet de rassurer ? J’ai besoin de l’être. J’ai beaucoup souffert de décisions iniques. Perdre, c’est déjà difficile, mais perdre sur des coups de sifflet injustes, c’est pire. 



Il est vrai que durant sa longue période sur les bancs, le septuagénaire ne s’est pas fait que des amis chez les officiels. Bien souvent, des erreurs fâcheuses de leur part le poussaient à des phrases assassines dans la presse, pour lesquelles il a d’ailleurs été maintes fois suspendu.

Très attaché à l’équité, Wenger est allé plus loin en estimant que certaines erreurs ont permis à « des peuples de se pavaner » à tort :

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Essayons de réduire les erreurs d’arbitrage. Pour moi, la main de Maradona, ce n’est pas la main de Dieu, mais celle du diable. Avec la VAR, elle n’aurait pas existé. Il y a des peuples qui se pavanent sur la base de décisions injustes qui n’encouragent pas les enfants à se comporter correctement.

Depuis son arrivée dans l’organigramme de la FIFA, la légende du coaching européen réfléchit régulièrement à des idées pour améliorer le cours des matchs, mais il ne compte pas remettre en cause l’arbitrage vidéo. Et son argument est statistique avant tout :

Je suis pour l’arbitrage vidéo. D’après les statistiques, avant la VAR, il y avait 84% de bonnes décisions, alors qu’il y en a 95% aujourd’hui. Ça fait 11%, soit 10.000 décisions…

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Arsène Wenger n’a pas peur de le dire : les Argentins n’auraient (peut-être) pas célébré le Mondial 1986 si la VAR avait existé, annulant ainsi le but de Diego Maradona. Une prise de position franche mais pas étonnante de la part de l’ancien entraîneur, qui a toujours fait des erreurs d’arbitrage l’un des principaux fléaux du football. Malheureusement, la VAR ne règle pas tout non plus…

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