Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Membre de l’Équipe de France championne du monde en 1998, Christophe Dugarry a notamment porté les couleurs du Milan AC. L’occasion pour lui de croiser la route du sulfureux Silvio Berlusconi, autrefois chef d’État italien mais aussi président du célèbre club de football.
Il l’a prouvé tout au long de sa carrière, déménager ne lui faisait pas peur. Entre 1996 et 2005, Christophe Dugarry a ainsi évolué au sein de cinq championnats différents, terminant même sa carrière au Qatar où il a touché un gros chèque avant de raccrocher les crampons. Avant cela, il a toutefois connu des destinations bien plus prestigieuses.
Formé à Bordeaux, l’attaquant a fini par jouer en Italie, en Espagne et même dans la Premier League anglaise. Cela dit, ses expériences en dehors de l’Hexagone ne lui ont jamais procuré beaucoup de bonheur, en particulier celle de l’autre côté de la Manche. En revanche, elles lui ont permis de vivre pas mal d’expériences pour le moins intéressantes qu’il partage volontiers quand on lui tend un micro.
Le drôle de reproche de Silvio Berlusconi à Christophe Dugarry
Membre du Milan AC lors de la saison 1996-97, Dugarry a notamment pu côtoyer un certain Silvio Berlusconi. Président du club avant de devenir également chef du gouvernement italien, ce dernier se montrait assez souvent en compagnie des joueurs. En revanche, le courant ne passait pas trop avec l’international tricolore… surtout pour des raisons capillaires, comme ce dernier le confiait dans Le Vestiaire en 2017 :
Au Milan AC, le président Silvio Berlusconi m’avait demandé plusieurs fois de couper mes cheveux. Au début, je pensais qu’il n’était pas sérieux, mais à chaque fois qu’il me voyait il ne me parlait que de ça… Donc au bout de quelques semaines je demande aux coéquipiers et ils me disent qu’il ne plaisante pas. Alors j’ai coupé un petit peu, mais ça n’a pas suffi…
Je crois que cela n’avait pas aidé mon intégration dans ce club, mais c’était étonnant. Après, j’avais cru comprendre que mes cheveux longs faisaient peut-être trop « gamin » par rapport à ma tête, pas assez viril, méchant… J’en sais rien, mais c’est ce que me disaient les autres, donc j’avais trouvé ça bizarre. Pourtant, dans l’équipe, je ne me souviens pas de toutes les coupes, mais certains avaient les cheveux longs, dont Paolo Maldini.
Mais bon, je n’avais pas cherché à comprendre, car c’était top surréaliste pour moi. En plus, j’étais arrivé blessé, après l’Euro 96, sans trop jouer lors des six premiers mois car je m’étais fait opérer du genou. Je croisais à peine Berlusconi, je n’étais pas un cas important pour le club, mais enfin… J’ai coupé un peu mes cheveux, ce n’était toujours pas bon, et je suis parti six mois après. Il était quand même particulier, Mr. Berlusconi.
Christophe Dugarry ne garde pas forcément un très bon souvenir de Silvio Berlusconi, ce dernier s’en étant pris à lui à cause de sa coupe de cheveux. Voilà qui explique peut-être pourquoi il a quitté la Lombardie au bout de 26 petits matchs pour le club milanais.