Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Même s’il n’a passé que 6 mois à Madrid, Julien Faubert a eu le temps de découvrir un monde à part. Dans ce vestiaire rempli de superstars du ballon rond, le Français a rapidement compris qu’il y avait un patron bien plus important que le autres.
Julien Faubert n’était pas le footballeur le plus talentueux. Il n’était pas non plus le footballeur le plus populaire. Pourtant, il a réussi une carrière dont beaucoup rêve. Il a honoré une sélection avec l’équipe de France, il a marqué sous le légendaire maillot bleu, et il a porté les couleurs du Real Madrid pendant quelques mois. Souvent moqué pour ce transfert, le retraité doit regarder sa carrière avec le sentiment du devoir accompli.
Julien Faubert – West Ham United to Real Madrid on loan (2009) pic.twitter.com/vvCP9CwBjk
— Transfersthathappened (@actualtransfers) January 24, 2024
Julien Faubert cash sur le patron du Real Madrid
Arrivé quelques années après la fin des Galactiques et quelques mois avant Cristiano Ronaldo, Julien Faubert a tout de même connu un vestiaire composé de stars dans la capitale espagnole. Casillas, Cannavaro, Sergio Ramos, Robben, Higuaín… Tous se côtoyaient au quotidien sous la supervision du grand patron de l’équipe. Le Français a dévoilé son identité dans une interview accordée à « Histoires de Foot » :
Au Real Madrid il y a des règles dans le vestiaire qui sont très importantes. Il y a un patron, je l’ai vite compris, c’est Raúl. Je voyais par exemple que l’attitude de Sergio Ramos et Pepe sur Raúl à l’entrainement n’était pas du tout la même que sur Higuaín. Lui il prenait des coups, alors que Raúl on le laissait passer.
Raúl c’était le cadre du vestiaire, le visage du club. Quand tu vas signer ton contrat dans les bureaux il n’y a pas beaucoup de maillots accrochés aux murs, mais il y a celui de Raúl. Une fois en déplacement j’ai failli descendre en premier du bus… Marcelo m’a attrapé par le bras pour m’assoir. Je ne comprenais pas, mais en fait Raúl doit se lever, descendre, et après on peut le suivre.
Chaque vestiaire a ses cadres, et encore plus dans des clubs du standing de Madrid. À peine arrivé à l’été 2009, Julien Faubert a rapidement compris que Raúl était bien plus qu’un simple joueur, comme lui. Le capitaine historique de l’équipe était l’âme de l’institution, le garant de l’identité madrilène, et tout le monde se devait de préserver son image. Patron.
Dans un vestiaire rempli d’égos comme celui du Real Madrid, il existe tout de même des hiérarchies. Raúl, capitaine, était au-dessus de ses coéquipiers et était protégé par des règles simples. Il fallait ni le toucher, ni le précéder à la sortie du bus.