Furieux, Eric Abidal lâche tout sur Didier Deschamps : « Il m’a traité comme…

Eric Abidal tacle Didier Deschamps
Carré (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Écarté de l’équipe de France à partir de 2013, alors qu’il était âgé de 34 ans, Eric Abidal n’a jamais digéré la décision de Didier Deschamps, pas plus que la manière dont il a appris la nouvelle. Et s’il assure être apaisé aujourd’hui, il a vidé ce qu’il avait sur le coeur en égratignant assez sérieusement le sélectionneur des Bleus.

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Avec 67 sélections entre 2014 et 2013, Eric Abidal s’est imposé comme un visage incontournable de l’équipe de France des années 2000. Sous le maillot bleu, le rhodanien a tout connu, de la folie de 2006 à la catastrophe de 2010. Et à son goût, l’aventure a pris fin trop prématurément par la faute d’un homme : Didier Deschamps.

Eric Abidal règle ses comptes avec Didier Deschamps

Dans une interview accordée à Carré, l’ancien Barcelonais est revenu sur les origines de sa brouille avec le sélectionneur des Bleus, qui a démarré par une sélection en août 2013 :

On joue la Belgique (0-0, ndlr). Il ne prend pas Varane qui est blessé, ni Sakho, mais moi. Malheureusement pour lui, je fais un gros match.

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Un an après, il ne m’emmène pas au Mondial. Il prend Sakho, pourtant blessé, mais ça c’est pas grave. Moi, ce que… J’ai appris l’injustice du foot. Les coachs prennent leur décision, certes, mais là c’est la manière. Je pense toujours avoir été correct avec Didier Deschamps. Il m’a traité comme il m’a traité, ok. À un moment dans ma carrière je lui en ai voulu.



Alors qu’a fait « La Dèche » pour à ce point contrarier Abidal ? Ce dernier raconte :

Il m’a appelé à 23 heures la veille de la liste pour me dire que je n’irais pas au Mondial, alors qu’il habite à 2 kilomètres de ma maison. Un an avant, il me prend pour la Belgique, je fais un super match, pas de souci. Et ensuite tu me juges non pas sur ma performance, mais ma fin de saison. Tu me juges sur le fait que Ranieri ne me fait plus jouer.

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Moi ça me rappelle des discours de coach qui disaient : « Je prends Yoann Gourcuff parce que je sais ce que Yoann peut m’apporter ». Je m’arrête là-dessus. Et à l’inverse Benzema qui n’est pas pris pendant 5 ans, tu vas me dire que c’est normal ? Giroud qui été pris alors qu’il ne jouait pas ? Ou l’histoire de « je prépare l’Euro », mais tu ne prends pas moi tu prends Mickaël Landreau. Soit t’as un discours cohérent, soit pas.

M’appeler à 23h30 pour me dire : « Oui c’est le coach, j’ai pas une bonne nouvelle »… Ok, bon courage, bonne compétition. C’est mieux de ne pas m’appeler. Tu peux dire : « Je l’ai respecté, je l’ai appelé », non, tu ne m’as pas respecté. Je t’en veux pas, mais ça passe pas. C’est comme ça que t’apprends. C’est pas facile. Et avec le recul j’étais content, puisque son objectif c’était d’aller en quarts. Moi ça aurait été de gagner.

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Il est impossible de faire l’unanimité en étant sélectionneur, et Didier Deschamps le sait bien – et depuis très longtemps. De fait, il ne sera probablement pas surpris d’apprendre qu’Eric Abidal s’ajoute à la longue liste de joueurs qui ne l’apprécient que modérément, comme Samir Nasri, Karim Benzema et quelques autres. Voilà qui est dit !

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