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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Après un été de folie marqué par un statut de véritable héros des Jeux Olympiques, Léon Marchand a choisi de s’oxygéner du côté de l’Australie, sous le soleil de Brisbane. Après plusieurs semaines sur place, des nouvelles viennent de parvenir aux oreilles de la FFN, dont le patron s’est exprimé avec franchise sur le sujet.
C’est un choix mûrement réfléchi, et assumé. Plutôt que repartir aux Etats-Unis directement en début d’année comme c’était prévu initialement, Léon Marchand a choisi de découvrir autre chose et de partir à l’autre bout du monde, en Australie, pendant quelques mois, avant de revenir aux Etats-Unis. Ce choix en a néanmoins étonné certains, à commencer par Bob Bowman, son illustre coach, qui s’est toutefois fait une raison :
C’est très bien qu’il aille en Australie. Au début, je n’étais pas forcément ravi, mais ça va maintenant. Je comprends ce choix. À court terme, ce sera chouette d’effectuer ce voyage, d’expérimenter et d’apprendre de nouvelles choses. De visiter l’Australie, un pays magnifique où il n’est encore jamais allé. Cela éloignera la responsabilité qu’il retrouvera en rentrant aux États-Unis. Et c’est bien.
Parce qu’à long terme, pour Léon, la clé sera de réussir à gérer sa carrière professionnelle, d’être disponible et complètement engagé pour reprendre le fil d’un entraînement qu’il sait être nécessaire. C’est probablement mieux qu’il s’accorde encore ces trois mois. C’est une bonne transition. Même si je sais que Dean Boxall, avec qui il va travailler à Brisbane, me le renverra en forme. Léon l’est déjà, Nico (Nicolas Castel, son coach à Toulouse, ndlr) a fait du super boulot.
Des nouvelles de Léon Marchand en Australie
Alors quelques semaines plus tard, qu’en est-il de l’expérience australienne du nageur ? À l’évidence, tout se passe très bien. C’est en tout cas ce qu’a expliqué Denis Auguin, le directeur des équipes de France de natation, dans une interview pour le Parisien :
Il me dit que ça se passe bien et qu’il se régale. C’est l’occasion pour lui de faire des choses différentes, de pouvoir se préparer en profitant à côté, de modifier ses habitudes, ses routines.
Désireux de ne pas se remettre immédiatement dans la grosse intensité voulue par Bob Bowman, n’allez toutefois pas imaginer que Marchand se la coule douce. Il s’agit plutôt d’un équilibre qui, à ce stade, convient à toutes les composantes autour du multiple médaillé olympique. Auguin acquiesce :
Ça reste un sportif. Il n’est pas fourré dans les bars ou dans les boîtes ! On ne suit pas ce qu’il fait au mètre près en termes d’entraînement, le détail exact des séances, parce qu’on n’est pas dans une démarche de tout calibrer ou tout checker. Mais avec Boxall, de toute façon, on sait que ça envoie… Il continue sa vie de sportif de haut niveau en s’aérant.
Désireux de prendre du temps pour lui loin de l’effervescence avant de retrouver sa très exigeante routine américaine, Léon Marchand ne s’en cache pas : il assume ce choix de la pige australienne. Tout son entourage a fini par être en phase avec cette décision, qui, espérons-le, sera bénéfique au tricolore.
