Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif
Six mois après la médaille d’argent olympique obtenue à Paris par l’équipe de France de basket, le scénario de la finale face à Team USA reste encore en travers de la gorge de certains. Bilal Coulibaly est ainsi revenu sur le coup de chaud décisif de Stephen Curry.
Pour sa première campagne internationale avec l’équipe de France A, il a bien failli prendre part au plus grand exploit de son histoire. C’est en tout cas ce qu’espérait Bilal Coulibaly, qui a débuté les Jeux Olympiques de Paris avec la ferme intention d’en repartir avec une médaille d’or autour du cou. Ce, au même titre que ses coéquipiers, bien décidés à chambouler la hiérarchie du basket international à domicile.
Vainqueurs de l’ogre canadien ou encore des champions du monde allemands, les Bleus avaient toutefois encore un obstacle à franchir pour atteindre leur fol objectif. Et non des moindres, puisqu’il s’agissait de Team USA et son effectif rempli de superstars NBA. Un obstacle qui s’est finalement avéré trop dur à surmonter (87-98), la faute à un Stephen Curry des grands soirs qui a écœuré tout un peuple.
Bilal Coulibaly se livre sur le massacre de Steph Curry en finale des JO
Récemment de passage dans le podcast The Young Man and the Three, Coulibaly n’a pas échappé à une question sur cette finale olympique perdue. Et plus spécifiquement sur les exploits de Curry, fatals à la France et dont le jeune ailier tricolore peine encore à croire qu’ils aient bel et bien pu se produire :
Bilal Coulibaly : C’était tellement n’importe quoi.
Dès qu’il a mis son premier tir, je me suis dit, « Mec, il vaudrait mieux qu’on ne le laisse pas en prendre un autre parce que s’il le met, ça va être vraiment compliqué de l’arrêter ! » À ce moment-là, je me suis dit qu’il allait prendre tous les tirs et c’est ce qu’il a fait. Et il les a tous mis.
Bilal avait donc malheureusement vu juste et se souvient particulièrement du dagger infligé par son illustre bourreau :
Bilal Coulibaly : Sur son (dernier) tir, celui qu’il a pris face à deux défenseurs, j’étais là, « Mec, qu’est-ce qui se passe ? Qu’est-ce qui est en train de se passer ?! » On était si proches au niveau du score. On devait être à -3 avant qu’il ait son coup de chaud et tout à coup, on s’est retrouvé à -10 ! C’est là que je me suis dit, « Mec, il vient littéralement de nous tuer. »
Il est vrai qu’avant ce récital, l’écart au tableau d’affichage n’était que de 3 points (79-82), ce qui laissait présager d’un final à suspense. Le Chef en a toutefois décidé autrement et a réduit les espoirs de ses adversaires à néant en l’espace de quelques secondes seulement. Que « B-Coul » se rassure, il ne devrait quoi qu’il en soit pas avoir à faire face à un tel mutant lors des JO de Los Angeles, en 2028.
Si le temps a pour réputation de guérir toutes les blessures, il semblerait que les six mois qui se sont écoulés depuis la finale des JO de Paris n’ont pas suffi à panser les plaies de Bilal Coulibaly. Les ravages de Stephen Curry ont décidément laissé des traces.