Restée 3 ans en Corse, la légende Michael Essien se livre : « Là-bas, on m’a forcé à…

L'ancien footballeur ghanéen Michael Essien, ici accompagné d'une représentation graphique de la Corse
JoyNews (DR)

Par Pierre-Andréa Fraile | Journaliste sportif

Avant d’exploser sous les couleurs de l’Olympique Lyonnais et de rejoindre Chelsea, Michael Essien a fait ses gammes en Corse, dans les rangs du SC Bastia. Une première expérience en Europe durant laquelle une activité lui a été imposée par le club.

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La plupart des observateurs du football européen se souviennent de lui sous un maillot de Chelsea, voire du Real Madrid ou de l’AC Milan. Les fans français, eux, ont surtout été marqués par ses exploits réalisés avec l’Olympique Lyonnais, à l’époque où les Gones dominaient la Ligue 1 et visaient haut en Ligue des Champions. Or, c’est dans un autre club tricolore que Michael Essien a effectué ses premiers pas au plus haut niveau.

Michael Essien cash sur son adaptation délicate en Corse

Formé au Ghana, Essien a profité de la Coupe du monde U17 1999 pour se faire repérer en Europe. Convoité par Manchester United, il n’a toutefois pas pu obtenir de permis de travail et a dès lors rejoint… le SC Bastia. Une destination conseillée par son agent de l’époque, Fabien Piveteau, et privilégiée par sa mère, qu’il a néanmoins eu bien du mal à quitter. Il raconte en effet à Citi Sports :

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Michael Essien : Quand je suis allé à Bastia, c’était difficile car c’était la première fois que je m’éloignais de ma mère pour aller dans un autre pays. J’étais vraiment attaché à elle donc c’était dur. Mais j’ai fait en sorte de ne pas trop y penser parce que je savais que c’était une bonne opportunité pour moi.

Une opportunité qui l’a toutefois obligé à apprendre le français, à la demande de Frédéric Antonetti :



Michael Essien : Je me souviens qu’ils m’ont engagé pour 6 mois afin de me jauger et heureusement, j’ai été rapidement intégré à l’équipe première. L’entraîneur m’aimait beaucoup mais il avait un problème avec moi parce que je ne parlais pas français. Du coup, il en a parlé à la direction et on m’a force à apprendre la langue. Je prenais des cours de français après l’entraînement avec une professeure anglaise.

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Le grand espoir ghanéen a ainsi commencé à maîtriser la langue de Molière, condition jugée indispensable pour qu’il s’impose au sein du club corse. Ce, en plus de son changement de poste sur le terrain, lui qui admet avoir habilement troqué son costume de défenseur central :

Michael Essien : Je suis passé au milieu de terrain dès ma première année au club.

Je me souviens qu’on jouait contre Monaco à domicile. C’était un match important à l’époque car Monaco était dans le haut du classement et ils avaient plein de grands joueurs. Sauf qu’un de nos milieux de terrain venait de se blesser, donc l’entraîneur m’a demandé si je pouvais jouer à ce poste. J’ai répondu, « Oui oui, pas de problème. » J’ai réalisé l’un de mes meilleurs matches pour Bastia ce soir-là.

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S’il n’a pas eu de mal à s’exprimer rapidement sur les pelouses de Ligue 1, Michael Essien a en revanche été contraint d’apprendre le français pour parfaire son intégration au SC Bastia. Comme quoi, le langage universel du football ne suffit pas toujours.

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