Par Guillaume K. | Journaliste sportif
S’il n’est pas encore au niveau de Victor Wembanyama, l’adaptation de Bilal Coulibaly à la vie en NBA a été remarquable. L’ailier tricolore brille avec les Wizards, et il vient de pointer les différences avec l’Europe qui permettent cette progression.
Aujourd’hui, Bilal Coulibaly est l’un des jeunes joueurs les plus respectés de NBA, un talent qui intrigue les fans des Wizards et les spécialistes grâce à sa défense, ses qualités athlétiques et son intelligence de jeu. Libéré de Kyle Kuzma à la deadline, il va pouvoir s’éclater jusqu’à la fin de saison et montrer ce qu’il a dans le ventre.
Ce qui est dingue avec l’ailier de l’équipe de France, c’est de se dire qu’il y a encore deux ans, il évoluait avec les Espoirs des Metropolitans et ne connaissait pas le monde professionnel. Tout est allé très vite pour lui, et son adaptation au jeu américain devrait inspirer les jeunes tricolores qui rêvent de NBA. De passage dans le populaire podcast « The Young Man and The Three », il a donné un élément d’explication :
Bilal Coulibaly dévoile le plus difficile en France
Je suis d’accord avec le fait que certaines choses sont plus faciles en NBA qu’en Europe. Il y a évidemment une différence physique, mais le terrain est encore plus grand ici, donc il y a plus d’espaces pour aller au panier, les contre-attaques sont aussi plus faciles à gérer. En France le terrain est plus petit, tout le monde protège la peinture, donc tu ne peux pas dribbler ton défenseur et aller tranquillement au panier.
Et parce que les intérieurs peuvent rester sous le panier sans la règle des 3 secondes, c’est plus difficile de mettre des points dans le championnat de France. Tu dois t’habituer aux contacts physiques. Au moment de m’inscrire à la Draft je voulais venir ici et jouer immédiatement. Même si je ne savais pas où j’allais atterrir, c’était dingue.
En France et en Europe, tous les matchs comptent. Les défenses sont donc agressives à chaque rencontre, les entraineurs insistent sur la nécessité de protéger le panier, ce qui rend la pénétration difficile pour les joueurs qui n’excellent pas derrière l’arc. Aux États-Unis, où la saison régulière est parfois optionnelle, Bilal Coulibaly s’y retrouve plus.
Avec les espaces laissés par certaines équipes, il peut faire parler ses qualités athlétiques et écraser le cercle en transition, ou créer le décalage pour ses partenaires. Ce qu’il montre pour sa deuxième saison dans la ligue est en tout cas encourageant. De plus en plus d’yeux s’intéressent à ses prestations, à lui de répondre aux attentes.
Le niveau en NBA est bien plus relevé qu’en Betclic Elite, personne ne dira le contraire, mais Bilal Coulibaly voit tout de même des éléments qui lui facilitent la vie de l’autre côté de l’Atlantique. Les espaces collent parfaitement à son jeu.