Par Joël Pütz | Journaliste sportif
Miami pourrait animer les dernières heures de la trade deadline, alors que Jimmy Butler tente par tous les moyens de plier bagages. Coéquipier de longue date de la superstar, Bam Adebayo en a profité pour faire un état des lieux honnête sur la franchise.
Le gros échange entre les Bucks et Wizards l’a prouvé, le marché des transferts risque d’être encore assez animé d’ici à sa fermeture le 6 février, à 21 heures. Le coup de tonnerre impliquant les Lakers et Luka Doncic en a secoué plus d’un à travers la NBA, certaines franchises faisant des pieds et des mains pour acquérir ou à l’inverse, se débarrasser de stars. Dallas viserait ainsi Kevin Durant après avoir dégagé le Slovène…
Fait intéressant, les Suns sont désormais à l’écoute d’offres pour le Slim Reaper alors que de son côté, un certain Jimmy Butler tenterait tout pour devenir son nouveau coéquipier dans l’Arizona. Double finaliste avec le Heat, l’ailier semble avoir fait le tour de la question en Floride et surtout, le divorce avec ses dirigeants serait bien entamé. Voilà en effet des semaines que l’ancien MIP réclame d’être envoyé ailleurs.
Bam Adebayo sans détour sur la culture du Miami Heat
Pour le moment, rien ne se fait et notamment parce que Buckets refuse toute autre destination que Phoenix. Autant dire que c’est le bordel à South Beach… ce qui explique cette récente prise de position signée Bam Adebayo, en interview avec le Miami Herald. En marge du dossier Butler, le pivot a fait un appel du pied à peine voilé à ses pairs de la ligue pour le rejoindre, en s’attardant sur l’environnement qui les accueillerait :
Le truc, c’est que je dis toute la vérité. Ce n’est pas du tout un discours de recrutement. Je te dis la vérité. Quand tu viens à Miami, tu sais de quoi il en ressort. Pas de c*nneries. Il n’y a pas de : « je vais faire mes stats » ici. Non, non, non. Ici, c’est du vrai basket collectif. On joue des deux côtés du terrain. C’est 82 matchs, plus les playoffs. Je ne vais pas enjoliver les choses. Tu prends ta décision en fonction de ça.
Pour moi, si je te considère comme de la famille, comme De’Aaron (Fox), je ne vais pas te mentir. Tu auras un coach qui ne te laissera jamais être en dessous de tes standards, et parfois, ça peut être agaçant. Parfois, ça te mettra à l’épreuve d’une manière que tu n’apprécieras pas. Mais c’est un coach qui attend plus de toi parce qu’il voit quelque chose en toi. Quand tu as un coach comme ça, tu ne peux pas le prendre pour acquis.
Il y a tellement d’organisations où les coachs ne sont là que pour une saison. Comment es-tu censé construire une relation de confiance avec un coach qui n’est là que pour une ou deux saisons ? Tu ne peux pas vraiment te perfectionner ni évoluer dans ces conditions. Chez nous, on a un coach qui est là depuis longtemps, qui se soucie vraiment de la victoire, mais aussi de nous.
C’est un peu la pagaille au Heat actuellement, en raison du dossier Jimmy Butler. Pour autant, Bam Adebayo rappelle qu’avec ou sans l’ailier, la culture de la franchise demeure la même et devrait donc continuer d’intéresser pas mal de joueurs à travers la ligue.