Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Si les Etats-Unis et le Golfe sont aujourd’hui devenus des destinations particulièrement prisées des footballeurs en fin de carrière, au point de ne plus vraiment être originales, Valère Germain, lui, a fait dans l’inattendu en rejoignant l’Australie à l’été 2023. Alors quelle adaptation pour l’ancien Montpelliérain, et quelles différences avec la France ? Il a répondu avec franchise.
Visage bien connu des amateurs de Ligue 1, Valère Germain peut être fier du chemin qu’il a parcouru. Très bon à Monaco, où il a été sacré champion de France en 2017, l’attaquant a également laissé une empreinte à Nice et à Marseille, même si sa fin de parcours à Montpellier a été plus pénible. Conscient que l’heure de quitter la L1 était peut-être venue, il s’est alors tourné vers l’Australie.
La A-League est encore méconnue dans l’Hexagone, certes, mais Germain a été rassuré par d’anciens joueurs sur sa capacité d’adaptation dans un pays si éloigné du sien. Alors après 18 mois du côté de Sydney, l’heure du bilan a sonné, et pas de doute : il est clairement positif.
Valère Germain très à son aise en Australie
Dans un entretien accordé à Foot Mercato, le natif de Marseille n’a en effet pas caché son bonheur en Australie, où il a notamment souligné la sécurité qui y règne :
Je me régale. À Sydney, le climat est magnifique, je vis au bord de la plage, c’est très sécurisé. Le football est un sport reconnu mais pas le plus populaire, donc tu peux te balader sans que personne ne te reconnaisse. Quand tu as une famille, ça, c’est appréciable.
Le climat ? C’était important de vivre dans une ville sympa si on s’exportait. J’ai eu la chance de faire Monaco, Nice, Marseille et Montpellier dans ma carrière. Ce sont des villes agréables et où il fait beau. J’ai aussi la chance de continuer avec le soleil ici (rires). C’était l’une des conditions. Si l’on venait ici, c’était à Sydney ou Melbourne.
Heureux avec sa famille dans sa nouvelle vie ensoleillée, Valère Germain l’est aussi sur les terrains. Auteur de 12 buts en 28 matchs lors de sa première saison, il a déjà trouvé le chemin des filets à 5 reprises dans ce championnat qu’il définit comme « moins fort que la Ligue 1, mais où certaines équipes joueraient le ventre mou de Ligue 2 ». Et si la France lui manque forcément un peu, l’ex-Marseillais met les choses en perspective :
La France, dans son ensemble, manque forcément. En vivant ici, tu ne peux pas rejoindre ta famille pour une petite journée. Avec ma famille, on a toujours été à distance de voiture de Monaco, là où je me sens chez moi, car mon fils et ma femme sont Monégasques. Ce sont des choses qui nous manquent mais on reviendra y vivre après ma carrière, même si on se régale au quotidien ici.
Bien qu’il ne prévoit pas de s’y éterniser, privilégiant un retour en France auprès de ses proches, Valère Germain savoure pleinement cette expérience en Australie qu’il a bien méritée. Auteur d’une belle carrière en Europe, en dépit de critiques parfois injustifiées, souhaitons-lui de profiter au maximum de ses dernières années sur les terrains !