Après son départ, la phrase violente du boss de la Juventus sur Zinédine Zidane : « Il était…

Giovanni Agnelli et Zinédine Zidane
WikiMedia Commons (DR) / Skweek (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Star de la Juventus de Turin entre 1996 et 2001, aux côtés d’une ribambelle d’autres grands noms, Zinédine Zidane a laissé une belle empreinte dans le Piémont. De là à en faire un inoubliable ? Pas selon Giovanni Angelli, emblématique big boss du club, qui s’était signalé pour une sortie acerbe lors du transfert du tricolore…

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Avant d’atteindre le club de ses rêves en rejoignant le Real Madrid, et après avoir fait ses gammes en France à Cannes puis à Bordeaux, c’est à la Juventus que Zinédine Zidane a franchi un cap et a découvert le plus haut niveau européen. Là-bas, Zizou a gagné plusieurs trophées, même s’il a échoué deux fois en finale de Champion’s League, et il est surtout devenu un joueur de classe mondiale.

Pourtant, et comme ce fut le cas de Michel Platini un peu plus d’une décennie avant lui, le natif de Marseille a d’abord eu du mal à s’adapter au très exigeant championnat italien. Et même après 5 ans globalement très réussis, il n’a pas pleinement convaincu Giovanni Agnelli, l’éternel propriétaire du club de la Vieille Dame.

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La pique de Giovanni Agnelli à Zinédine Zidane

En marge du transfert record du français à Madrid en 2001, le tout-puissant businessman italien n’avait ainsi pas franchement montré une grande reconnaissance envers Zizou. La preuve avec ces mots piquants :

Lorsque je l’ai vu pour la première fois, il a très mal joué, et j’ai dit à Platini : « Mais qui nous as-tu envoyé ? » (…) C’est un très bon joueur. Mais (durant son passage chez nous), il était plus joli qu’utile.



Une manière de dire que Zidane était surtout un artiste du ballon rond, capable d’émerveiller par ses gestes et son élégance, mais un peu moins d’être décisif de manière constante au fil d’une saison. Un avis pas du tout partagé par Carlo Ancelotti, qui estime lui que « ZZ » est le meilleur joueur qu’il ait coaché durant son illustre carrière.

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Le journaliste Johann Crochet, en revanche, tend plutôt à se ranger du côté d’Agnelli. Fin 2023, sur le plateau de RMC, le spécialiste du football italien avec jeté un pavé dans la mare et suscité l’ire de nombreux auditeurs. Il avait toutefois assumé :

Zidane surcoté ? Je ne suis pas loin de le penser. Il y a des numéros 10 qui étaient bien meilleurs, plus réguliers qui ont été au plus haut niveau, plus longtemps et qui ont moins pris de cartons rouges dans des moments compliqués pour leur équipe.

Son passage à la Juve, je peux mettre dix numéros 10 qui ont été plus impactants : Baggio, Del Piero, même plus tard des mecs comme Totti, Rui Costa, Kaka, même un Seedorf quand il était placé comme numéro 10… Ils étaient plus impactants. Je pense qu’il y a plus de numéros 10 dans l’histoire qui ont été meilleurs que Zidane. Mais ce n’est pas comme si je disais que c’était un peintre. À l’Euro 2000, Totti est meilleur que Zidane, il n’y a clairement pas photo.

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Zinédine Zidane devrait-il être surtout être vu comme un « héros romantique », pour reprendre les termes de Daniel Riolo, en raison de ses buts importants et de la dramaturgie de sa carrière, plutôt qu’une machine de constance au plus haut niveau ? La question se pose, même si elle est presque tabou en France. En tout cas, elle ne l’était pas pour Giovanni Agnelli.

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