Par Guillaume K. | Journaliste sportif
Ce match retour des huitièmes de finale de la Ligue des Champions 2016/2017 entre le PSG et Barcelone a marqué l’histoire du football. Dans années après, Thomas Meunier, titulaire pour Paris, est revenu sur cette déroute.
L’histoire récente du Paris Saint-Germain est marquée par un fait assez unique : sa plus belle victoire ne peut être dissociée de sa pire défaite… En effet, les huitièmes de finale de la Ligue des Champions 2016/2017 ont fait passer les supporters d’un extrême à l’autre au niveau des émotions ressenties.
Ils ont d’abord connu une immense joie à l’issue du match aller et de cette victoire 4-0 contre le FC Barcelone du trio Lionel Messi / Luis Suarez / Neymar. Portés par un grand Angel Di Maria, auteur d’un doublé, les hommes d’Unai Emery avaient totalement étouffé leurs adversaires. Thomas Meunier se souvient encore de cette démonstration au Parc des Princes.
Thomas Meunier sans filtre sur la Remontada
Ce 4-0, t’as presque l’impression que c’est une farce. Tu mets 4-0 au FC Barcelone et ils ne touchent pas le ballon, ils sont inexistants. Chez nous tous les joueurs sont en transe, tu as l’impression qu’on était tous dopés. Tu pouvais mettre n’importe qui en face, ça aurait été le même tarif. Sur le terrain je trouvais même ça bizarre que tout se passe aussi bien.
Ce qui rend la « Remontada » si spéciale, c’est qu’elle ne pouvait pas être envisagée après cette démonstration de force lors du match aller. Mais les Parisiens, tétanisés par l’enjeu et pas aidés par un arbitre aux décisions contestables, ont réalisé l’impensable… Toujours pour Winamax, l’arrière droit se souvient de cette soirée cauchemardesque au Camp Nou :
Barcelone a toujours l’avantage à domicile, donc on s’attendait à un match compliqué, on s’attendait même à perdre. C’est logique. Maintenant, tu ne peux pas prendre 6-1. Même 5-1 ou 4-1, c’est impossible. Le maximum ça aurait été 3-1 si on avait un peu d’amour-propre. Pourtant, que ce soit le voyage, la mise au vert, la causerie, tout se passe bien avant. Tout le monde est dans le match.
Mais d’habitude, Marco Verratti ne perd pas un ballon… Et là, sur la première action du match, il perd le ballon. C’est bizarre, mais pour moi c’était un peu un moment révélateur. La tactique du Barca était clair : « On arrache tout ». On s’est retrouvé acculés. Sur le dernier but je suis sur le banc, et je suis abattu dans mon siège avec le stade qui explose sous mes yeux. Je me suis cru au théâtre.
Le match aller avait marqué l’histoire du Paris Saint-Germain, le match retour avait marqué celle du football mondial. Thomas Meunier se souvient parfaitement de ce déplacement à Barcelone et de ce spectacle théâtral devant ses yeux ébahis.